« Chez nous en Isère, c’est bon, le découpage des parcelles d'herbe, on connaît ! », lance Jean-Baptiste.
Laurent estime déjà « qu'on ne peut pas engraisser les bovins à l'herbe ». « On les met en état, c'est tout, nuance-t-il. La finition, c'est autre chose. » Faisant référence aux animaux ainsi engraissés, il ajoute : « ils sont dits gras quand les miens démarrent la finition. »
Engraisser au pâturage ??
« Des fois », le pâturage « dégraisse plus qu'il ne les engraisse », plaisante Sébastien.
Erwan n'est pas d'accord : « L'engraissement à l'herbe des bovins est possible. C'est plus long mais ça donne des bêtes plus lourdes. »
Ça dépend des régions et c'est plus long.
« Tout dépend de la région », selon Lucie. Dans la sienne par exemple, « ce n'est pas envisageable ».
Jean-Guy évoque le rôle de « la génétique ». « (...) Les animaux actuels sont habitués depuis des générations à consommer plus de concentrés », explique-t-il. Il revient sur « la météo ». « Pas évident de réunir toutes les conditions pour engraisser », poursuit-il.
Tourner sur de petites ou grandes parcelles ?
Jean-François s'interroge : « Pourquoi découper des parcelles de pâturage ? Les vaches, même à l'engraissement, savent trouver la bonne herbe. » Il témoigne : « J'engraisse les vaches et génisses sur de grands paddocks de 2-3 ha en 4 mois, elles partent à l'abattoir à 480 kg de moyenne. »
Laisser l'herbe repousser.
Cécile explique : « Le but de découper les parcelles et d'y faire tourner le troupeau est sûrement de laisser l'herbe pousser suffisamment dans celles qui ne sont pas pâturées pour qu'elles puissent l'être par la suite. Cela permet aussi, probablement, de limiter le tassement du sol dans les prairies. De plus, chaque parcelle est fertilisée à tour de rôle avec à peu près la même quantité de bouses et la même quantité de carbone est stockée dans le sol. »
Jean-François n'est pas convaincu : « Le pâturage tournant peut se pratiquer sur des parcelles plus grandes et ça marche très bien. »
« Ça se justifie quand c'est la sécheresse », juge Régis.
« Quand tu as les hectares en face, rétorque Nicolas. Mais tout le monde n'a pas 400 ha... »
Les clôtures virtuelles vous laissent rêveurs...
Thierry craint que « tout le monde se promène dans les parcs sous prétexte que c'est de l'herbe et que ce n'est pas clôturé ».
Tant qu'il y a du réseau...
Chris est du même avis : « Sans clôture, bien des curieux viendront faire des selfies dans les champs ». « Si certains se font encornés, le procès sera pour qui ? », alerte-t-il.
Denis est lui aussi dubitatif, mais vis-à-vis de la couverture réseau : « Quand je vois où me situent Snapchat et Strava, les bêtes risquent d'être rarement dans la parcelle... »
Sebastien pense, lui, que « les clôtures et les barrières aident les animaux à se repérer pour sortir du champ ».
« Y en a qui ont des clôtures virtuelles sur les prairies depuis bien longtemps... », ironise Jean-Christophe.
Noël, sur le même ton : « Et si seulement ça bloquait les sangliers... »
Fini les vols de piquets, fils...
Franck y voit un avantage : « Fini les parcs avec les câbles emmêlés. »
Et Virginie d'enchaîner : « Plus de vols de piquets ou de fils non plus. »