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[Vidéo] TutorielRéussir sa clôture high-tensile

Installer une clôture permanente qui soit efficace et durable peut sembler compliqué et chronophage au premier abord. Pour fluidifier le chantier, l’important est de maîtriser les bons gestes, notamment pour fixer le fil sur les poteaux de départ. Pierre-Moran Mouchard, formateur chez Pâturesens, revient en détail sur cette étape importante. (Article initialement paru le 05/02/2020, mis à jour le 07/03/2023 avec les conseils de Pâturesens).

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C’est à Touarsais-Bouildroux, dans une prairie du sud-vendéen, que Pierre-Moran réalise une démonstration de nœud de clôture sur fil high-tensile devant un public d’éleveurs. « Après la théorie, la pratique. À vous ! », s’exclame-t-il en se retournant vers son auditoire après trois répétitions de la technique.

La manœuvre est subtile. Passer la boucle au-dessus, puis en-dessous, plier la poignée et fermer les boucles… « Le fil high-tensile ne se rompt plus une fois qu’il a chauffé », prévient le formateur. Pour le sectionner net sans utiliser de pince, il conseille aux participants de faire un quart de tour en arrière à la fin des boucles, puis de le tourner parallèlement à la clôture

Plus de tension, moins de poteau

Pour une clôture permanente, il est possible d'utiliser du fil High Tensile de gros diamètre, tel que du 2,5 ou du 2,2 mm. Plus le diamètre du fil est grand, plus les animaux le verront et plus il sera conducteur. 

Si la technologie high-tensile est si spécifique, cela est dû à sa composition. Le fil, en acier galvanisé, est constitué à 0,64 % de carbone. Une caractéristique qui lui offre un point de rupture à environ 590 kg seulement. Il peut supporter des tensions très importantes. Les éleveurs présents lors de la formation se laissent d’ailleurs surprendre par la rigidité de la clôture au moment de la manipuler pour faire les nœuds. La protection est assurée par un alliage constitué à 10 % d’aluminium pour la conductivité et 90 % de zinc. 

« Le fil peut être tendu à 150, voire 200 kg. Ça permet de placer les poteaux entre 20 et 25 m les uns des autres. À cet écartement, le coût de la clôture diminue énormément », commente Pierre-Moran.

Des poteaux adaptés à la tension

Il est indispensable d'adapter la solidité des poteaux pour correspondre à la forte tension exercée sur le fil. L'occasion pour Pierre-Moran de continuer sa démonstration avec l’utilisation d’éléments en acier galvanisé conçus en forme de Y. « C’est la qualité des poteaux d’angles qui va déterminer la durée de vie de la clôture. Sur ce modèle, la forme spécifique permet même de se passer de jambe de force jusqu’à 4 fils », souligne-t-il.

Poteau d'angle
La forte tension dans les angles demande d'avoir des poteaux d'angle robustes (©Pâturesens)
Les piquets en Y s'introduisent plus facilement dans le sol et peuvent contenir jusqu’à quatre fils sans jambe de force. Si le terrain le permet, ils peuvent être enfoncés jusqu'à 90 cm en terre. Si le terrain ne le permet pas, un "bedlog" peut être utilisé. Il s’agit d’une plaque en acier qui vient se mettre devant le piquet afin de faire barrage avec la terre. Sinon, la jambe de force est obligatoire.

Une fois les piquets d’angles posés, des piquets de courbe en Y peuvent être utilisés pour suivre les contours des parcelles. Des piquets de ligne en fibre de verre peuvent servir à maintenir le fil à la hauteur souhaitée. Naturellement isolant, ils sont très légers ce qui facilite la mise en place des clôtures. Ils sont également résistants aux intempéries.

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