Lactalis a été visé plusieurs fois par les producteurs depuis l’ouverture du Salon de l’agriculture. Ainsi le samedi 24 février, jour de l'ouverture officielle, particulièrement tendue, le stand a été recouvert en partie de lisier, une action non revendiquée par le syndicalisme. Le lundi 26 février, les producteurs de la filière AOP camenbert de Normandie avaient eux aussi manifesté leur mécontentementcontre l'inscription « Fabriqué en Normandie » sur l'étiquette Président, marque Lactalis. Et le lendemain, la Confédération paysanne envahissait le stand pour revendiquer « 0,50 cts du litre de lait », selon Laurence Marandola, son porte-parole. Lactalis s’est exprimé ce jour-là, par communiqué, dénonçant « un discours partial » et une « méthode intrusive » de la part du syndicat. « Depuis le début du Salon de l’agriculture, Lactalis et ses différents interlocuteurs de la filière laitière entretiennent un dialogue continu sur les enjeux propres au secteur et s’inscrivent dans une réflexion intégrant aussi bien les paramètres de rémunération des producteurs que la nécessaire compétitivité du lait français à l’export », a souligné l’industriel. La Conf' avait également investi le siège de Lactalis à Laval (Mayenne), avec 200 manifestants, pendant plusieurs heures le 21 février, avant d’être évacuée par les forces de l’ordre, sans incident.
Accord sur les prix du premier trimestre
En parallèle, une médiation était toujours en cours entre l’Unell et l’industriel au sujet de la formule de prix (voir article : Une médiation cruciale pour Egalim). Une première étape a été franchie le 29 février sur les prix de base du premier trimestre : 425 €/1000 l pour chaque mois. "Les livraisons de janvier ayant déjà été payées, un rattrapage sera fait sur la facture de février", indique Yohann Serreau, président de l'Unell. La médiation se poursuit d'une part sur le niveau et la part du prix de revient dans la formule de prix, d'autre part sur l'indicateur beurre-poudre. "Les volumes sont également dans les discussions. Le groupe fait valoir trop de volumes et trop d'exposition aux marchés d'export. Dans un contexte de baisse structurelle de la collecte, cette position est inédite. Nous attendons que Lactalis nous la précise."
Par ailleurs, Lactalis fait actuellement l’objet d’une enquête du Parquet national financier (PNF) pour fraude fiscale aggravée, avec des perquisitions début février au siège parisien du groupe. Le montant de cette fraude pourrait se monter à plusieurs centaines de millions d’euros sur la période de 2009 à 2020. Lactalis a été aussi mis en cause en Italie. Le syndicat majoritaire italien, la Coldiretti a saisi, l’été dernier, l’Inspection de la répression des fraudes des produits agroalimentaires, un département spécifique du ministère de l’Agriculture, face à un non-respect des conditions contractuelles. Après plusieurs mois d’enquête, l’autorité a notifié une première série d’amendes d’un montant pour l’instant à 200 000 €.
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