Ils ont témoigné de leur installation en couple en vaches laitières ces derniers mois sur Web-agri. Aline et Kévin, Hélène et Julien, Cécile et Firmin, Amélie et Luc, Mélanie et Mathieu, Louise et Maxime ont partagé leurs motivations pour travailler ensemble et leur organisation pour articuler vie professionnelle et familiale. À (re) découvrir pour cette fin d’année.
Aline et Kévin Lurson : « Notre installation ensemble, un projet de vie »
« Travailler ensemble tous les jours pour mêler vie professionnelle et de famille » : en 2023 dans l’Orne, Aline et Kevin Lurson n’ont pas repris la ferme familiale mais celle d’un tiers pour s’installer en couple en bovins lait. Pour arriver à concilier leur vie pro et perso, ils ont défini dans chacun de ces domaines des objectifs précis et une organisation claire. La frontière n’est cependant pas toujours facile à trouver. « Les problèmes à la ferme ressurgissent vite à la maison le soir », reconnaissent-ils. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas partager les soucis, au contraire, comme les réussites.
Hélène et Julien Leray : « L’exploitation peut vite revenir dans toutes les discussions »
Pour Hélène et Julien Leray, en polyculture-élevage dans le Morbihan, « être ensemble au travail au quotidien est aussi un projet de vie, qui se construit à deux et doit avoir du sens pour l’un comme pour l’autre ». Mais attention : « La passion tend à prendre le dessus sur tout le reste », mettent-ils en garde. « L’exploitation peut rapidement être le seul sujet qui tourne dans les discussions, et dont on parle tout le temps même à table. » D’où l’importance de maintenir ou mettre en place des « espaces de respiration » en dehors de la ferme pour soi et son couple.
Cécile et Firmin Lengliné : « Nous avons trouvé l’équilibre sans séparer pro et perso »
« Tel est notre choix, notre rythme », mettent-ils en avant. Pendant que Cécile et Firmin travaillent, ils voient leurs enfants passer dans la cour, jouer, ils viennent leur parler, les aider. Et s’ils souhaitent se libérer quelques heures ou une journée, « on est notre propre patron, on n’a pas à se justifier », jugent-ils. Professeur de mathématique, Cécile s’est reconvertie en 2016 pour être aux côtés de son époux, producteur de lait dans l’Orne depuis 14 ans. Les exploitants misent sur la complémentarité pour gagner en efficacité.
Louise et Maxime Denis : « Croire dans le lait pour produire 1,250 Ml demain »
Dans le Calvados, Louise a rejoint en 2023 son mari Maxime sur l’élevage laitier où il a pris le relais de ses parents en 2017. Ensemble, ils ont modernisé la structure, qui tournait déjà bien, pour « produire 1,250 Ml demain ». Le lait, ils y croient : « Avec nos animaux et notre système pâturant, qui amènent autonomie et productivité, nous savons que nous pourrons y arriver. » En termes d’organisation, chacun a trouvé sa place : « En peu de temps, c’est déjà bien rodé. » Contrairement aux couples précédents, ils ne sont pas que tous les deux, ils ont un salarié avec lequel ils se sont associés en cours d’année.
Luc et Amélie Sassel : « Une ferme 100 % sur mesure pour qu’elle nous ressemble »
Il ne leur en fallait pas davantage pour trouver leur équilibre. L’installation d’Amélie est imminente, courant 2026. Luc s’inspire de grands troupeaux allemands, où il a fait ses armes. 350 vaches, 3 traites par jour et 12 salariés : dans cette ferme laitière ornaise grand format, il fait bon vivre. Le combo gagnant : une organisation sans faille et de l’engagement collectif. Malgré un système plus qu’abouti, le couple de trentenaires ne compte pas se reposer sur ses lauriers et reste à l’affût d’améliorations et d’innovations.
Mélanie et Matthieu Bodin : « Une même passion pour l’élevage laitier, la Holstein, la génétique et les concours »
Ici, Mélanie a d’abord repris le flambeau derrière ses parents, en 2010, dans le Pas-de-Calais, suivie de son conjoint en 2018. Tout est tourné vers la production laitière : le couple réfléchit à déléguer les travaux de plaine et mise sur le confort des animaux et les conditions de travail. Tous les deux passionnés, Mélanie et Matthieu sont très pointilleux sur la génétique et la conduite du troupeau qui atteint un niveau d’étable de 13 500 kg de lait par vache en moyenne. Avec leurs filles, ils participent aux concours et ont emmené pour la première fois deux bêtes au Space en 2024.
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