
Les deux députés Alexis Izard (Renaissance) et Anne-Laure Babault (MoDem) devraient remettre leur rapport de mission sur la révision de la loi Égalim mi-juin. Pour une véritable application du principe de marche en avant sur le prix du lait, la demande initiale de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) était une date butoir des négociations entre les producteurs et les industriels. L’objectif était que la distribution connaisse le prix de la matière première agricole (MPA) avant d’entamer les discussions sur les hausses tarifaires des produits à marque nationale avec leurs fournisseurs. « Sauf que les GMS demandent de leur côté une date butoir glissante. Si les négociations ne sont pas clôturées au 28 février, une nouvelle date butoir serait fixée. Cela risque d’être sans fin car il n’y aura plus de pression pour un accord », estime Yohann Barbe, président de la FNPL.
Des indicateurs plus fiables
Le syndicat a revu sa copie et propose le médiateur des relations commerciales agricoles comme nouvel acteur de la marche en avant. « Si, à la fin novembre, l’OP et l’industriel ne trouvaient pas un accord, il serait saisi. En cas d’aboutissement, il serait chargé de communiquer les conditions générales de ventes, en cas d’échec le prix de la MPA que les producteurs souhaitent. » Dans la révision de la loi égalim, visiblement il n’est plus question de prix planchers évoqués au Salon de l’agriculture. Les deux députés devraient proposer une meilleure prise en compte des indicateurs de coûts de production dans les formules de prix. La FNPL y pousse. À côté des indicateurs du Cniel, elle souhaite la reconnaissance de ceux construits par un institut tel que l’Institut de l’élevage. « Nous venons de solliciter l’Idele sur un autre calcul de la valorisation beurre-poudre. Nous butons sur celle obtenue par l’indicateur interprofessionnel. » Ce dernier est suspendu depuis décembre à cause des coûts de fabrication des produits industriels, que les producteurs estiment trop élevés. Peut-être la situation sera-t-elle débloquée en juin.
L’Idele vient aussi de présenter au Cniel une version améliorée de l’indice Ipampa des coûts de production pour intégrer des charges de structures. L’actuel Ipampa ne le fait pas. « Son utilisation combinée à l’indicateur du Cniel permettrait une indexation plus réactive », estime Ghislain de Viron, du collège producteurs du Cniel. On en saura, là aussi, plus en juin.
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