En juillet 2023, Gènes Diffusion et Apis Diffusion entérinaient leur fusion. La nouvelle coopérative Gènes Diffusion intégrait ensuite dans son giron les activités de sa société de mise en place bovine dans la région Grand Ouest. Elle est ainsi présente dans 23 départements, de la Charente-Maritime à la Meurthe-et-Moselle. Un périmètre élargi devant permettre de conforter l’activité du groupe face à la décapitalisation des cheptels laitiers et allaitants (-2 % par an).
Au terme de ce premier exercice, 903 550 inséminations bovines ont été réalisées auprès de 11 168 adhérents (74 % dans les Hauts-de-France), soit 30 % du marché français en race holstein, 38 % en race normande et 60 % en race charolaise. Au total, 2,5 millions de doses Gènes Diffusion ont été commercialisées, dont 914 000 à l’international, soit une hausse de plus de 2 %, pour un chiffre d’affaires de 48 M€ et un résultat net de 1,5 M€. « Il n’y a pas de fatalité à la baisse du cheptel, assure Claude Grenier, directeur général du groupe. Dans un marché où la tendance est à la baisse depuis plus d’une décennie, le développement de la valeur ajoutée et de l’offre de service sur un territoire élargie est au cœur de notre politique commerciale. »
Un élan vers l’ouest et à l’export
Concrètement, l’intégration de la SAS permet désormais à la coopérative Gènes Diffusion de prétendre à un agrément PSE (plan sanitaire d’élevage) dans le Grand Ouest pour y proposer l’ensemble de ses services : suivi de reproduction, synchronisation de chaleurs, collecte d’embryons… Après seulement six mois d’activité, 900 éleveurs de la région auraient déjà souscrit des parts sociales. Sur ce territoire élargi, la coopérative a désormais formé tous ses techniciens de terrain en vue du déploiement de son programme GHP (génétique haute performance). Il s’agit, pour rappel, d’un service permettant de recalculer des index personnalisés à partir du génotypage et de l’étude du microbiote d’un élevage. Le développement de l’IA (insémination artificielle) en races allaitantes, où le recours à la monte naturelle représente plus de 80 % de la mise à la reproduction, est un autre relais de croissance identifié. Le directeur évoque également plusieurs projets d’acquisition d’entreprise, « une stratégie de développement externe permise par des résultats financiers solides » (40 M€ de capitaux propres, 12 M€ de dettes) ainsi que par la croissance des activités à l’international, où les ventes de doses de taureau GD progressent de 13,5 %.
En ce sens, le partenariat conclu avec la société américaine ABS Global sur le sourcing génétique doit contribuer à renforcer la compétitivité de son programme de sélection. Pour consolider le positionnement vers l’export de doses, à l’instar de son concurrent Innoval, Gènes Diffusion défend l’adhésion au projet d’indexation européen EBE (European Breeding Evaluation). Il s’agit de mutualiser les moyens à l’échelle de sept pays et d’harmoniser le calcul d’index de base sur des populations élargies.
De l’innovation hors branche agricole
Précisons que tous ces aspects stratégiques concernent l’activité bovine, soit 59 % du chiffre d’affaires consolidé de la coopérative Gènes Diffusion (98 M€), qui comprend par ailleurs la sélection porcine (62 % du marché français) et dans une moindre mesure équine, cunicole ou caprine. Quant à la branche R&D, si elle ne pèse que 2 % du résultat, elle affiche une progression de 13 %. L’expertise acquise dans le domaine de la sélection animale offre de réelles perspectives de croissance externe (séquençage ADN haut débit, mise au point de test Elisa…).
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