« Il est nécessaire de casser des contrevérités. Les industriels et les distributeurs publient de très bons résultats, ce n’est pas notre cas », dénonce la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). Alors que, le 18 mai, le président de la République a de nouveau cité la filière laitière pour illustrer la réussite –partielle- de la loi Egalim à l’occasion du Grand Rendez-vous de la souveraineté alimentaire, « les producteurs de lait ne sont pas satisfaits du prix payé ce début d’année, loin de là », rappelle le syndicat.
Certaines marches avaient été franchies, mais l’année 2021 ne tient pas ses promesses. Après avoir mobilisé les fonds interprofessionnels pour lisser la production en plein pic printanier, l’année dernière, en raison de la crise sanitaire, mais les éleveurs « n’imaginaient pas que cet effort permettrait aux transformateurs de faire une année exceptionnelle », note la FNPL. De même, « ils n’imaginaient pas non plus que contrairement aux engagements pris sur le partage de la valeur et s’éloignant de l’objectif de progression du revenu des éleveurs signés dans le plan de filière, les industriels garderaient pour eux le fruit de notre travail », déplore le syndicat.
Si les producteurs laitiers sont pleinement engagés dans la transition agroécologique, le manque de visibilité se fait sentir et la production a reculé de 250 millions de litres cette année. « Nous, producteurs de lait, sommes exaspérés et ne resterons pas les bras croisés. Nous refusons d’être sacrifiés après tous ces efforts », prévient la FNPL, qui entend « dire la vérité » aux consommateurs.
Angus, Charolais, Blanc Bleu : quelle race préférer pour le croisement laitier ?
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »
Décapitalisation : profiter de l’hémorragie pour faire naître un élevage durable ?
« Je ne m’attendais pas à ce que mes vaches puissent faire du vêlage 2 ans »
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
L’huile de palme est à manier avec précaution
Subventions aux agroéquipements : « il faut arrêter la perfusion » juge la FNEDT
Viande bovine : des prix au plus haut, mais qui pour élever les vaches demain ?
« Je vends mes broutards 20 à 25 centimes plus chers grâce aux marchés aux bestiaux »
La hausse du prix de l’énergie va changer le schéma de production des fermes d’élevage