Face à des transformateurs « sourds et muets » à l’égard de la détresse des éleveurs, Thierry Roquefeuil, le président de la Fnpl, démissionne de la présidence de l’interprofession laitière, qu’il assurait depuis deux ans.
« Suite à la tenue ce jour du conseil d’administration de l’interprofession laitière (Cniel) qui regroupe les trois collèges de la production, de la transformation privée et coopérative, Thierry Roquefeuil, à la tête de l’interprofession depuis 2013 a décidé de remettre sa démission à Olivier Picot, le président de la Fnil et Dominique Chargé, celui de la Fncl », explique la Fnpl dans un communiqué.
« Dans un climat lourd de crise de l’élevage, le collège producteur de l’interprofession a constaté, ce matin, que les transformateurs restaient sourds et muets face à une conjoncture fortement dégradée pour les éleveurs. Les industriels laitiers ne veulent toujours pas entendre la réalité des difficultés des éleveurs alors que la forte mobilisation des producteurs laitiers témoigne de l’ampleur de la détresse sur le terrain. »
« La crise laitière est un sujet interprofessionnel. Cela ne fait pas débat. La filière laitière, représentée par l’interprofession a comme mission de trouver des solutions pour sortir de cette ornière. »
Présidence interimaire d'Olivier Picot, président de la Fnil
« La démission de Thierry Roquefeuil prend donc effet à ce jour alors que les conditions de fonctionnement de l’interprofession entre les collèges ne sont pas réunies pour répondre à la mesure des enjeux de la filière. Les acteurs d’une interprofession doivent se respecter et encore davantage dans les périodes difficiles. C’est dans ce contexte, que Thierry Roquefeuil a décidé de démissionner de la présidence du Cniel. »
« Je considère que je ne peux pas cautionner, en tant que président du Cniel, cette attitude d’indifférence des collèges des transformateurs alors que j’appelle depuis de longues semaines à la responsabilité de tous les acteurs de la filière. Une prise de conscience collective s’impose. Il y a urgence ! » a déclaré Thierry Roquefeuil, président de la Fnpl.
En attendant la réunion du Conseil d'administration, c'est Olivier Picot, le président de la Fnil, qui assurera la présidence intérimaire du Cniel.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026