Le 5 novembre, des éleveurs avaient procédé à l'étiquetage de produits de marque Charal avec des slogans mettant en cause l'entreprise dans la crise de l'élevage. Suite à cette action, la société Bigard « assigne en référé la FNB devant le président du Tribunal de grande instance de Paris le 18 novembre prochain au motif "d'un dommage imminent et d'un trouble manifestement illicite" », a indiqué la FNB jeudi dans un communiqué.
« Afin de faire cesser toute action syndicale », l'industriel « demande au juge des référés d'enjoindre la FNB de cesser les enlèvements des produits du groupe ainsi que les appels aux enlèvements, déréférencement et boycott, sous peine d'une astreinte de 30.000 euros par infraction constatée par huissier », assure la FNB.
Contacté par l'AFP, le groupe Bigard n'a pas souhaité communiquer.
Le groupe Bigard « accuse la FNB de déstabiliser entièrement la filière nationale en visant ses marques Bigard, Charal et Socopa qui sont leader sur le marché national », selon la fédération. Cependant, « le fait d'être leader donne des droits mais aussi des devoirs », a indiqué à l'AFP le président de la FNB, Jean-Pierre Fleury. Bigard « envoie bouler tous les travaux interprofessionnels », assure-t-il. Or, cette assignation « ne va rien résoudre », selon Jean-Pierre Fleury. Le président de la FNB explique que « les éleveurs jouent leur peau. A la fin de l'année beaucoup ne seront plus éleveurs », aussi cette action « n'est que le début, ça va redémarrer dans tous les départements », déclare-t-il.
Le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll avait indiqué fin octobre qu'il allait « rappeler que l'intérêt d'une grande entreprise comme Bigard ne peut pas se confondre avec l'intérêt de la filière », alors que Bigard avait omis de se déplacer la veille à la réunion au cours de laquelle le ministre avait proposé aux acteurs de la filière de la viande bovine de travailler sur un projet de contractualisation pour éviter la volatilité des prix.
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