Ammoniac : comment réduire les émissions en élevage bovin ?
La France s’est engagé auprès de l'Europe à diminuer de 13 % ses émissions d’ammoniac d’ici à 2030, un gaz principalement issu de l’agriculture (94 %), notamment de l’élevage bovin (22 %). Et si cette contrainte devenait un levier pour innover, économiser et agir pour le climat ?
En élevage bovin, les émissions d’ammoniac sont principalement liées aux effluents. La première étape pour les réduire se passe en bâtiments avec une évacuation rapide.
En élevage de ruminants, lors de la digestion, l’azote contenu dans les végétaux est transformé en urée, qui sera rejetée majoritairement dans les urines et, en moindre quantité, dans les fèces. Au sol, cette urée va réagir avec l’uréase, une enzyme produite par des micro-organismes présents dans les fèces et être dégradée en ammoniac, volatil.
La réduction des émissions d’ammoniac (NH3) est une obligation réglementaire. Si cette réduction est bénéfique pour l’environnement, elle l’est aussi pour la santé des éleveurs et des troupeaux, car l’ammoniac est un gaz irritant pour les voies respiratoires. Avec la volatilisation de l’ammoniac, les effluents s’appauvrissent aussi d’unités azotées qui ne pourront pas être valorisées par les cultures.
Limiter les contacts urine/fèces
Pour réduire les émissions d’ammoniac, la gestion des effluents est un point clé. Plus longtemps les effluents sont en contact avec l’air, plus les émissions d’ammoniac sont importantes. C’est pour cela que la couverture des fosses et un enfouissement rapidement après l’épandage sont recommandés. Dans cette chaîne des effluents, le premier point d’amélioration se passe en bâtiment, là où la moitié des émissions d’ammoniac ont lieu. Il faut éliminer rapidement les déjections. L’Institut de l’élevage a calculé qu’avec un raclage toutes les trois heures, il était possible de réduire les émissions de 20 %. Le raclage doit être fréquent et efficace pour ne pas laisser de flaques. Ce qui réduira les pertes ammoniacales et sera bénéfique à la santé des pieds.
Installer des tapis drainants
Pour limiter les contacts urine et excréments, à l’origine de la formation de l’ammoniac, il peut être judicieux d’installer des tapis drainants qui favorisent l’évacuation rapide des liquides. Ces tapis en caoutchouc recouvrent le béton des couloirs de circulation et aires d’attentes, pour réduire les risques de chutes et améliorer le confort des articulations.
Les fabricants, comme l’entreprise Bioret, ont conçu des modèles qui complètent ses éléments de confort par un aspect drainant. Ainsi, les tapis Magellan possèdent des rainures et des pentes latérales de 3 % qui permettent d’évacuer par gravité et en continu les liquides vers un sillon de collecte. Ainsi, le temps de contact entre urines et fèces sera limité. D’après l’entreprise Bioret, les tapis Magellan permettent de réduire de 40 % les émissions d’ammoniac.
Ammoniac : comment réduire les émissions en élevage bovin ?
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