Alors qu’une zone réglementée DNC est levée dans l’Ain… une nouvelle est créée dans le Doubs. Et ce dernier cas, repéré à Pouilley-Français sur un troupeau de 82 vaches fait couler de l’encre : les bovins sont vaccinés depuis 5 semaines.
Sur place, une centaine d’éleveurs issus de la Coordination rurale et la Confédération paysanne se mobilisent pour empêcher l’abattage du troupeau, prévu ce mardi 2 décembre. « On ne comprend pas ces mesures autoritaires, alors que les animaux sont vaccinés », lance Stéphane Galais, porte-parole de la Confédération paysanne. « Cela veut dire que vaccination ou pas, aucun cheptel n’est à l’abri. »
Une immunité qui se développe au fil des semaines
Sur toutes les lèvres, la même question : comment expliquer l’apparition d’un cas sur un troupeau vacciné ? Pour le GDS de l’Ain, vaccination et nouveaux foyers ne sont pas incompatibles. « Vu le délai d’incubation particulièrement long de la DNC (jusqu’à 1 mois), il pourrait arriver qu’un cheptel en incubation soit vacciné, auquel cas il déclarerait quand même les symptômes et sera géré comme les autres foyers, par abattage. »
Si le délai de 5 semaines après vaccination peut sembler particulièrement long, l’acquisition de l’immunité par les bovins se fait progressivement. Compter 21 jours après vaccination pour bénéficier de la protection maximale. En attendant, la maladie peut encore s’installer, et déclarer des symptômes jusqu’à 30 jours après infection. Autrement dit, la détection d’un cas, 5 semaines après vaccination reste en théorie possible.
« Peut-être que l’explication est plausible, mais dans ce cas, comment est arrivée la maladie ? », poursuit le porte-parole de la Confédération paysanne. À cette question, pas de réponse. « Il n’y a pas eu de mouvements d’animaux », insiste Stéphane Galais.
Dans ce contexte, le syndicat demande la tenue d’un Cnopsav (un conseil sanitaire) pour établir la stratégie à mener au sujet des animaux vaccinés. « Nous avons déjà dû faire face à ce type de configuration dans les Pyrénées-Orientales. Si le vaccin fonctionne, il faut évaluer la résurgence de la maladie. Il faudrait profiter de ce cas pour permettre aux vétérinaires d’avoir de la donnée », poursuit le porte-parole. Mais la situation semble figée : « Nous avons essayé de contacter la ministre par deux fois, elle reste sans réponse. Ça n’est pas tolérable. » D’autant que sur place, les sympathisants de la Confédération paysanne déplorent la pression policière.
Pour temporiser, les syndicats emploient la voie juridique, et attendent la décision du tribunal administratif de Besançon dans une procédure d’urgence en référé. La décision devrait être rendue dans la journée. Selon le résultat, « les éleveurs décideront ou non de la poursuite de la mobilisation ».
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