Les vaccins, « en provenance d'Afrique du Sud, ont été réceptionnés en France le 15 juillet au matin », explique le ministère de l'agriculture dans un dossier de presse fourni à l'issue d'une réunion extraordinaire du Comité national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV) au sujet de la dermatose nodulaire contagieuse.
« Les premières opérations de vaccination, prises en charge par l'État auront lieu au début de la semaine du 21 juillet ». Le vaccin contre la DNC sera injecté aux bovins en une dose sous-cutanée. Compter ensuite 21 jours pour assurer le déploiement de l'immunité chez le bovin. « La stratégie vaccinale concerne l'ensemble des élevages de bovins situés dans la zone réglementée de 50 km mise en place autour des foyers », précise le ministère.
Une vaccination obligatoire en zone réglementée
Les opérations de vaccinations contre la dermatose nodulaire contagieuse se déploieront en anneau, depuis la limite de la zone de protection vers le centre et l'extérieur. « Une zone périvacciale de 20 km autour de la zone réglementée sera instaurée pour surveillance ». Les élevages à proximité des foyers seront également vaccinés rapidement.
Cette stratégie a été « validée à l'unanimité des membres, sauf une voix », précise le gouvernement dans un communiqué, au moment où des militants de la Confédération paysanne et la Coordination rurale bloquent l'accès à des exploitations infectées en Savoie et en Haute-Savoie afin d'empêcher l'abattage des animaux.
En plus de la campagne de vaccination obligatoire, la stratégie validée prévoit :
- « le dépeuplement par abattage total des foyers (unités épidémiologiques) infectés pour éteindre les sources du virus, en conformité avec les obligations européennes »,
- « la mise en place de périmètres réglementés », incluant des limitations de mouvements du bétail,
L'éradication rapide de la DNC n'est possible qu'en appliquant un dépeuplement total.
Bien que l'abattage des bovins reste une mesure difficile, le ministère rappelle que « l'éradication rapide de la DNC n'est possible qu'en appliquant un dépeuplement total, c'est-à-dire l'abattage de l'ensemble des bovins des foyers, en plus des mesures de limitation des mouvements et de biosécurité ».
Depuis l'arrivée du virus, la propagation est rapide : au 15 juillet, « ce sont 24 foyers qui ont été confirmés dans deux départements, la Savoie et la Haute-Savoie », précise le ministère.
Observée « massivement dans les Balkans, en Grèce et en Bulgarie, à la fin des années 2010 », la DNC « a pu être éradiquée de cette zone grâce à une campagne de vaccination établie conjointement avec les mesures de biosécurité », rappelle le ministère.
Un argument qui ne convainc pas tous les agriculteurs. « On a vu ce qui s'était passé en Grèce, dans les Balkans, on sait très bien que l'abattage total, ce n'est pas du tout une solution, que la maladie se propage quand même, et qu'en fait, par contre, ce sont des vies broyées, sacrifiées, et ça, ce n'est pas tenable », avait déclaré à l'AFP la porte-parole de la Confédération paysanne Fanny Métrat avant la réunion.
Ensilage 2025 : Combien vaut un hectare de maïs sur pied ?
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026