Les élevages ont subi des milliers d'euros de pertes l'été dernier causées par la « maladie de la langue bleue », non transmissible à l'homme et contractée par piqûre de moucheron, principalement dues au sérotype 8 dans le Sud et 3 dans le Nord et l'Est.
Le sérotype 1 est présent en Espagne mais les éleveurs redoutent qu'il passe les Pyrénées. L'État veut mettre en place un « cordon sanitaire » en vaccinant dans huit départements « proches et frontaliers » avec une première livraison mi-juillet et une deuxième mi-août, indique le ministère dans un communiqué.
En plus de la fièvre, des troubles respiratoires ou des avortements, la fièvre catarrhale ovine affecte à plus long terme la fertilité et la production laitière des animaux. Les doses commandées dans le cadre d'un marché public permettront de vacciner « un million d'ovins et 700 000 bovins contre la FCO 1 et sept millions d'ovins contre la FCO 8 ».
« Convaincre que l'opération en plein été est quand même bénéfique »
La filière ovine, déjà fragile, est la cible principale de la vaccination contre la FCO 8, qui avait décimé de nombreux troupeaux l'année dernière. « On remercie le ministère pour la prise en considération de la filière ovine, qui a beaucoup souffert.
Les quantités ont été bien calibrées, le problème c'est la saison », déclare à l'AFP Michèle Boudoin, éleveuse et présidente de la Fédération nationale ovine. Les animaux, conduits en montagne pour l'été, sont plus difficiles à rassembler. Des injections multiples en période de forte chaleur augmentent aussi les risques d'infection, ajoute-t-elle.
« J'avais vacciné avant, à ma charge, mais je vais quand même aller chercher mes doses gratuites pour les rappels et les stocks. J'espère vraiment que les éleveurs vont se mobiliser, il faut les convaincre que l'opération en plein été est quand même bénéfique », dit-elle encore, la vaccination n'étant pas obligatoire.
La situation sanitaire s'est stabilisée début 2025 mais « le pic des contaminations » arrive en général au milieu de l'été, rappelle Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale bovine, qui espère une « mise à disposition rapide » puisque « quelques semaines sont nécessaires pour construire l'immunité ».
Un fonds d'indemnisation des pertes de 75 millions d'euros a été mis en place en 2024 pour les victimes des sérotypes 3 et 8. L'Etat avait aussi financé 13,7 millions de doses de vaccins contre la FCO pour 38 millions d'euros.
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