Éleveur laitier en Margeride, Clément Teissandier a mis au point un système de compaction permettant de créer des ballots de films plastiques d’enrubannage. Une manière de faciliter le recyclage, tout en rationalisant la gestion des déchets sur la ferme.
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Préservation de la qualité des fourrages, flexibilité… Les avantages de l’enrubannage ne sont plus à vanter. Mais pour Clément Teissandier, éleveur laitier en Lozère, le gros point noir de la pratique restait la gestion des plastiques. Une problématique qu’il est parvenu à appréhender avec un brin d’ingéniosité.
« Initialement, on achetait des sacs de recyclage, dans lesquels on mettait une vingtaine de films à chaque fois », résume l’éleveur. Mais avec 350 à 500 bottes utilisées chaque année, les films plastiques représentaient rapidement du volume sur l’exploitation. « Je trouvais la manutention trop importante, et surtout, les sacs me prenaient une place folle ». Compter chaque année entre 30 et 40 sacs de film plastique, de 30 à 40 kg chacun : « ça n’était pas commode à manipuler les jours de collecte. Les plastiques craquaient… »
L’agriculteur a donc entrepris de mettre en place un système permettant de réaliser des « ballots de films d’enrubannage ». Pour ce faire, il est parti d’un cubi d’eau de 1 000 l. « J’ai découpé le haut de la cuve pour pouvoir ensacher par le dessus ».


3 sacs de 150 kg par an
Des cordes à ballot, maintenues sur les extrémités de la cuve, permettront ensuite de ficeler la botte, après avoir tassé grâce au grappin du télescopique. « Je peux mettre jusqu’à 150 sacs. Ils préconisent de ne pas en mettre davantage pour ne pas faire des paquets de plus de 150 kg », détaille Clément. Ainsi, l’éleveur amène seulement trois bottes lors des collectes de recyclage annuelles. « Ça ne traîne pas dans la ferme, et ça va beaucoup plus vite le jour de la collecte ».
« J’économise le prix des sacs, mais ça n’est pas ça qui fait une grosse différence. L’objectif, c’est surtout de gagner en confort de travail. La vie nous a appris qu’il fallait essayer de glaner toutes les choses qui nous permettent de gagner du temps pour être éleveur, et pouvoir passer du temps en famille ».
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
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