La coopérative Laitnaa a versé en moyenne à ses adhérents un prix du lait en hausse de 85,9 €, à 461,28 €/1 000 litres, l'ULM une hausse quasi équivalente de 84 €, à 442,75 € pour son lait 100 % non OGM. Pour autant, la chute des cotations depuis quelques mois et l’incertitude sur le prix des commodités au second semestre se font ici aussi ressentir : -15 € annoncés au T2 par Laitnaa (soit un prix d’acompte de 445 €) et -10 € en avril chez l’ULM (435 €). Heureusement, les deux coopératives ont su tirer parti de la conjoncture 2022 pour négocier de nouveaux partenariats. « Avoir désormais 95 % de nos volumes sous contrat de longue durée nous rend moins soumis à la volatilité du marché. Nous avons aussi pu développer le travail à façon sur notre site de prétransformation pour de nouveaux clients, industriels et traders », indique Mathieu Sutter, directeur de l’ULM. « Nous aurions pu profiter davantage du prix du lait Spot, mais nous avons préféré sécuriser l’avenir avec la signature de nouveaux contrats de long terme », confirme Henri Brichart, président de Laitnaa.
Une hausse des volumes malgré des cessations
Dans les deux cas, cette embellie ne masque pas le recul structurel du nombre d’éleveurs : -13 exploitations à l’ULM sur un total de 538 ; -8 chez Laitnaa, sur 331. Pourtant, malgré des conditions fourragères difficiles, l’ULM enregistre une hausse des livraisons de 5 Ml, tandis que le volume de lait s’est stabilisé chez Laitnaa. Cela tend à montrer la capacité des éleveurs à produire lorsque la rémunération est au rendez-vous. D'où la volonté d’introduire la notion de coûts de production lors de la négociation de nouveaux contrats. « Nous y parvenons plus ou moins selon les clients, indique Henri Brichart. Mais les industriels se montrent plus réceptifs, car ils ont compris qu’il y avait un risque sur leurs approvisionnements futurs. » Au-delà du prix, l’ULM va démarrer un cycle de rencontre pour aborder l’aspect vivabilité du métier et dégager des pistes pour maintenir des producteurs sur le territoire.
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