Ump : Il faut cesser le « matraquage fiscal » et « soutenir » l'investissement

Paris, 31 mars 2015 (AFP) - Face à « l'inquiétude » des producteurs à l'approche de la fin des quotas laitiers au 1er avril, l'Ump a prié mardi le gouvernement d'« engager une vraie politique de baisse des charges fiscales et sociales » et de « soutenir l'investissement » dans le secteur.

« La France était déjà isolée pour défendre le système des quotas laitiers lorsque la chute des prix de 2008 a plongé le secteur laitier dans une crise dont personne n'a oublié la gravité. Les quotas laitiers n'ont pour autant pas permis d'éviter ni la diminution du nombre d'exploitations laitières ni la crise du marché laitier », affirme Michel Dantin, secrétaire national à l'Agriculture de l'Ump, dans un communiqué. « La décision de leur suppression est devenue irrémédiable en 2013 », estime-t-il, et « une légitime inquiétude prévaut chez de nombreux producteurs désormais livrés à la seule règle du marché ». « Bien que le gouvernement de Nicolas Sarkozy ait engagé le mouvement de contractualisation, l'écart de compétitivité s'est accru depuis 2012 avec nos concurrents européens », écrit l'eurodéputé Ump. « L'Ump constate que l'agriculture française n'a pas échappé au matraquage fiscal », déplore Michel Dantin.

« Pour donner aux producteurs de lait français toute leur chance, le gouvernement doit engager une vraie politique de baisse des charges fiscales et sociales et soutenir une politique d'investissement productif en particulier en zone de montagne où les investissements sont les plus chers », plaide-t-il. « Maintenir une production laitière répartie sur tout le territoire national, voilà aussi une politique d'aménagement du territoire », conclut l'eurodéputé.

Les quotas laitiers européens avaient été mis en place en 1984 pour maîtriser les excédents. Depuis 2008, ils ont été augmentés de 1 % tous les ans pour préparer le secteur à l'après-quotas. Mais les éleveurs français estiment qu'on ne peut pas passer d'un système totalement régulé au robinet ouvert, sans aucun garde-fou. Opinion que partage le gouvernement français qui a toujours plaidé à Bruxelles pour la mise en place d'outils, de mécanismes permettant de prévenir les crises.

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a reconnu mardi qu'il était difficile de trouver des alliés européens pour réfléchir à la mise en place de mécanismes pour l'après-quotas laitiers. La Confédération paysanne a estimé mercredi que la situation des éleveurs était « inquiétante » et demandé des mesures européennes de gestion des volumes produits.

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