De 0 mm à une semaine de pluie non stop, tous les éleveurs ne sont pas logés à la même enseigne d'une région à l'autre. Et la différence est flagrante dans les maïs. Si certains sont seulement en train de réaliser des analyses matière sèche, d'autres ne se posent même pas la question et ensilent au plus vite des parcelles déjà bien desséchées. Dans ces cas-là, mieux vaut tenter de "sauver les meubles" au détriment du rendement.
Les récentes pluies ont fait redémarrer les maïs dans certains secteurs, pour le plus grand bonheur des éleveurs qui surveillent de près la météo et les prévisions de dates d'ensilage par région :
Depuis quelques jours, je retrouve le temps normand : un peu de pluie (pas assez), un peu de vent, du soleil, des nuages dans le ciel bleu.......! tout ce que j'aime??????
Ailleurs en revanche, les maïs sont déjà bien trop desséchés. Comme l'expliquait Antoine Thibault dans sa dernière vidéo sur le manque de fourrages, certaines de ses parcelles ont grillé et devront être ensilées plus tôt que d'habitude. Une décision difficile à prendre lorsqu'on voit des maïs peu développés mais dont la partie tiges + feuilles est déjà desséchée. La production des grains peut dans ce cas être très affectée.
Un compromis entre rendement et qualité à trouver
Les experts d'Arvalis rappellent : « En parcelles affectées par un déficit hydrique, l’objectif est de valoriser au mieux la situation en essayant de faire les meilleurs compromis. Il est nécessaire de récolter une plante "ensilable", c'est-à-dire à un taux de matière sèche qui permet la conservation, avec des feuilles encore vertes pour faciliter le tassement et le processus d’acidification, et sans trop perdre de chances d’augmentation de rendement si les conditions de culture redevenaient favorables. Dans des conditions chaudes, les plantes évoluent vite, et il faut veiller à ne pas se faire dépasser par la rapidité de la sénescence et l’évolution de la teneur en MS des plantes. »
Il est important de prendre en compte le cumul des températures mais en cas de sécheresse, cela ne suffira pas. Il faut aussi regarder le remplissage des grains et l'état de l'appareil végétatif. Les analyses matières sèches organisées en région par les chambres d'agriculture ou les organismes de conseil en élevage aident également à définir la date de récolte, la bonne longueur de coupe et le bon éclatement du grain. En revanche, dans les situations où le maïs ne comporte plus de feuilles vertes, l'analyse n'est même pas nécessaire car il faudra prévoir de le récolter au plus vite. En effet, il n'y aura plus rien à attendre de plus de la culture, qu'il y ait du grain ou non.
Étienne Fourmont explique comment se déroule l'analyse MS du maïs dans la vidéo ci-dessous :
Cliquez sur l'image pour lancer la vidéo
Allez, courage à tous ! Et pour garder le sourire, découvrez comment cet Anglais célèbre la réussite de son chantier d'ensilage, tout juste fini avant que la pluie ne s'invite... Vous aussi, partagez-nous vos glissades !
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
350 vaches, 3 traites par jour et 12 salariés : une ferme laitière grand format où il fait bon vivre
Angus, Charolais, Blanc Bleu : quelle race préférer pour le croisement laitier ?
Un taureau limousin vendu 22 500 € aux enchères de Lanaud
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »
Décapitalisation : profiter de l’hémorragie pour faire naître un élevage durable ?
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
L’huile de palme est à manier avec précaution
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
« Je vends mes broutards 20 à 25 centimes plus chers grâce aux marchés aux bestiaux »
Viande bovine : des prix au plus haut, mais qui pour élever les vaches demain ?