Il est quasi certain que l’écart de prix inédit entre la poudre 0 % et le beurre va se maintenir. Le phénomène s’autoalimente quand la demande pressante de beurre conduit à fabriquer de la poudre qui ne trouve pas preneur. Par ailleurs, l’offre de lait va progresser sur la fin de l’année : en Europe, aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande, dopée par un prix du lait en hausse. À 1 650 €/t, la cotation poudre 0 % est aujourd’hui sous le niveau de l’intervention. Mais, sauf pression politique, il y a fort à parier que la Commission européenne aura fermé les achats publics depuis fin septembre. Elle a déjà 350 000 t de stocks sur les bras, soit six mois d’exportations européennes impossibles à écouler dans ces conditions. Difficile d’imaginer qu’elle en achète d’autres, d’autant qu’avec un prix du beurre très rémunérateur, cela inciterait à en produire. Sans le filet de sécurité de l’intervention et avec une hausse probable des fabrications, on peut envisager une cotation de la poudre à 1 500 €/t, voire à 1 000 €/t. Des éléments qui auront une conséquence directe sur le prix du lait. Si celui-ci devait se tenir jusqu’à la fin de l’année, une valorisation de la poudre très déprimée aurait un impact sur le prix du lait début 2018.
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