Pas toujours facile de concevoir une aire d’exercice qui respecte exigences éthologiques, sociétales, environnementales et économiques tout en permettant de bonnes conditions de travail. Pour trouver le bon compromis, suivez les recommandations du programme Bati’Lait Mieux.
« Les aires d’exercices sont des zones d’activités à l’accès libre permettant à l’animal de se déplacer, de s’alimenter, de s’abreuver, d’exprimer ses comportements naturels et d’avoir des interactions sociales, rappelle Jacques Charlery, du comité régional bâtiments de Bretagne. C’est aussi un lieu de circulation qui fait le lien entre les différentes parties du bâtiment ». Ça c’est pour le côté troupeau.
Du côté des éleveurs, la conception de l’aire d’exercice doit permettre de travailler efficacement et en sécurité. Il faut que l’accès des engins, par exemple pour le raclage et l’entretien des zones de couchage, soit facile.
Suffisamment de place
La première étape pour bien dimensionner son aire d’attente est de réfléchir aux zones de couchage, qui doivent être confortables et avec suffisamment de places pour que les vaches ne soient pas tentées de se coucher sur l’aire d’exercice. « Il ne faut surtout pas rogner sur les dimensions des logettes », conseille Bertrand Fagoo, de l’Institut de l’élevage.
Dans les bâtiments avec logettes, l’aire d’exercice doit compter 5 à 5,5 m²/VL. Le couloir derrière le cornadis doit faire entre 4 à 5 m et ceux entre les logettes de 3 à 3,5 m. Dans les bâtiments avec aire de couchage, une aire d’exercice de 3,2 à 3,5 m²/VL peut suffire mais il faut toujours un couloir de 4 à 5 m derrière le cornadis.
Sur cette surface, il faudra veiller à ce que la circulation soit fluide afin que les animaux aient facilement accès à l’alimentation et à l’abreuvement. L’une des fonctions de l’aire d’exercice est d’assurer des liaisons faciles vers le couchage, le lieu de traite, les box d’isolement. Il faut donc bien anticiper les différents trajets. Cette aire doit être pensée sans cul de sac, afin qu’un animal trouve toujours facilement une échappatoire. « C’est particulièrement important autour des abreuvoirs, des brosses, qui sont en nombre limité, souligne Bertrand Fagoo. Même les dominées doivent y accéder facilement et sans crainte. » Pour les abreuvoirs, il faut suffisamment de longueur, l’équivalent de 10 cm/vache, mais aussi une bonne accessibilité, avec 3,6 m de dégagement autour.
Pour le sol des aires d’exercice, le béton est incontournable mais peut causer des soucis. « Il y a souvent des problèmes de glissade, remarque Bertrand Fagoo. En plus, les sols durs sont traumatisants pour les pattes des vaches. » Sans compter les problèmes liés à l’accumulation d’humidité et aux émissions d’ammoniac. « Il existe des alternatives au tout béton, partage le spécialiste du bâtiment, comme les tapis pour le confort, des solutions avec des pentes et des rainures pour faciliter l’évacuation des urines. »
La facilité dans la gestion des effluents est aussi un critère à intégrer à sa réflexion. Dans l’idéal, il faut que les déjections soient nettoyées toutes les 2 heures.
Pourquoi pas à l’extérieur
Cette aire d’exercice, il est possible de la concevoir tout ou en partie à l’extérieur. « Une aire extérieure a des intérêts, des inconvénients », reconnaît Bertrand Fagoo. Pour les bâtiments un peu justes par rapport au nombre d’animaux, ça apporte de l’espace en plus. C’est aussi un gain d’adaptabilité qui laisse envisager une possibilité d’extensions. Une telle aire répond aussi aux attentes sociétales d’avoir des accès à l’extérieur pour les animaux. Mais la gestion des effluents y est plus compliquée. En été, la température et le fort ensoleillement peuvent aller à l’encontre du confort des animaux.
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