Venus du Tarn, des élèves du lycée agricole de Fonlabour ont participé au Trophée international de l’enseignement agricole (TIEA). Une aventure hors du commun.
élèves du Legtpa (1) de Fonlabour, à Albi (Tarn), Aurélien, Gaël, Romain, Pierre, Anaïs, Laura et Marie (suppléante) ont participé au dernier Trophée international de l’enseignement agricole (TIEA) organisé lors du Salon de l’agriculture. « Volontaires et motivés, ils sont tous en BTS Acse première année et, surtout, sont majeurs car c’est plus facile à gérer sur le plan des autorisations et de la gestion de la préparation du concours », relève Stella Denis, la directrice de l’exploitation du lycée. Une préparation « contraignante », pour laquelle, deux soirs par semaine depuis septembre, les élèves ont travaillé les épreuves. « Le lundi soir, c’était la communication avec la vidéo (scénario, tournage, montage, pitch) et, le mercredi, les épreuves pratiques. » L’équipe est entourée d’enseignants qui n’ont pas compté leurs heures, à l’instar de Lucie Romiguier, Corinne Louis ou encore Bastien Mazars, respectivement professeurs de zootechnie, de français et d’éducation socioculturelle.
Sélectionnée pour sa docilité, mais…
L’exploitation livre à Sodiaal 750 000 litres de lait par an, et cultive 165 hectares (maïs, orge, blé…). Elle a déménagé en 2020 et ne se trouve plus à proximité du lycée, ce qui oblige aussi à choisir des élèves majeurs détenant leur permis de conduire. Les 77 vaches laitières ne sortent quasiment pas, « juste pour se dégourdir les jambes sur dix hectares », souligne Stella, qui voudrait faire évoluer le système.
Teams, une génisse prim’holstein de deux ans et demi a été choisie pour sa docilité. En première lactation, elle a vêlé en septembre et est de nouveau pleine de quelques mois car l’activité de la ferme ne s’arrête bien évidemment pas du fait du TIEA.
« Pour Teams, ce sera son premier concours, rapporte-t-elle. Elle n’est jamais sortie. Il a fallu tout lui apprendre. » La vache s’est bien prêtée au jeu en ce début février lors de l’entraînement des élèves à l’épreuve de manipulation. Le troupeau n’était pas loin. Malgré tout, quelques semaines plus tard, Teams vivra très mal le stress du salon, en plus des heures de route, et ne passera finalement pas les épreuves, mise à l’écart et au repos par les vétérinaires.
Les élèves ont dû se réadapter rapidement avec une autre vache. Une difficulté de plus dans ce concours. Ils ne reviendront pas victorieux du TIEA (8e place au classement de la section I des vaches laitières), mais rapporteront tout de même un chèque de 1 500 € d’un autre concours. Aucun d’entre eux n’était jamais « monté à Paris », ni au salon. « Beaucoup de fatigue, beaucoup de stress, beaucoup de monde tout le temps », déclarera Laura avec le recul. « Nous étions bien préparés à ce qui nous attendait. Nous pouvons être fiers de nous », estimera Pierre. « C’était lunaire, nous étions dans un autre monde », s’exclamera Marie, la suppléante, quelques heures avant la fermeture du Sia et le chargement de Teams pour son voyage de retour sur ses terres.
(1) Lycée d’enseignement général, technologique et professionnel agricole.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« Nos vaches produisent en moyenne 16 200 kg de lait »
Les refus de dossiers de financement se multiplient dans les concessions agricoles
Viande bovine : + 8 % en rayon, contre + 34 % payés aux producteurs
Le drenchage, la solution pour réactiver le rumen
Le lait sur le marché Spot ne vaut presque plus rien
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
« Certes tout n’est pas tout beau tout rose, mais il faut positiver ! »
« Bloquer les abattages, c’est risquer la dermatose bovine dans toute la France »
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »
L’huile de palme est à manier avec précaution