Stéphane Le Foll a reçu au ministère le président de la Fédération des producteurs de lait (Fnpl) Thierry Roquefeuil pour préparer avec lui une réunion de filière, producteurs-industriels-distributeurs, semblable à celle conduite mi-juin pour la viande bovine. Face à la mobilisation des éleveurs et à l'effondrement des cours depuis la fin des quotas de production européens, le 1er avril, le ministre veut « envoyer un message à l'ensemble des producteurs ».
Il a joint jeudi plusieurs de ses homologues européens également concernés par la crise des prix en vue d'un Conseil européen des ministres de l'Agriculture à la rentrée. « J'ai eu un accord pour un conseil début septembre afin de traiter des questions posées aujourd'hui par la crise laitière qui touche d'autres pays européens » a déclaré le ministre. « La France demande qu'on revalorise le prix d'intervention sur le lait » alors que le marché mondial est « déprimé » a-t-il insisté. Dans ce contexte, « il est indispensable d'adapter notre stratégie » a-t-il estimé en refusant d'en dire davantage : « Ce sera l'objet des travaux de la réunion de demain ».
Pour Thierry Roquefeuil, « il est évident que les producteurs ne peuvent continuer en l'état actuel des choses ». « Tous les acteurs seront autour de la table. L'objectif est de travailler sur les charges qui pèsent sur les exploitations ; nous espérons qu'un certain nombre d'aides européennes et françaises aboutiront demain mais il est évident que ces mesures ne pourront aider que si les prix à la production sont revalorisés » a-t-il insisté en demandant une révision à la hausse « très rapidement ».
La politique des quotas en vigueur depuis 1984 dans l'UE a pris fin le 1er avril et en plus d'une surproduction mondiale, la Chine a brutalement freiné ses achats - de moitié pour la poudre de lait - et l'embargo russe a engorgé le marché européen.
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