Le plan de soutien à l'élevage annoncé l'été dernier, de 700 millions d'euros, se trouvera ainsi augmenté de 125 millions, selon les annonces du ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll. Ces aides concernent toutes les filières d'élevage, porc et bœuf compris.
Parmi les éleveurs les plus affectés, les représentants des producteurs de palmipèdes du grand Sud-Ouest ont été reçus mardi matin à Paris par Stéphane Le Foll qui leur a annoncé les modalités d'indemnisation des pertes de revenus dues aux mesures d'assainissement, prévues pour éradiquer la grippe aviaire.
Selon le ministre, l'élevage des canards notamment, suspendu pour un grand nettoyage, pourra reprendre « au début du mois de mai avec des canetons sains ». La durée de fermeture des élevages tient compte du fait « que le vide sanitaire soit efficace mais que la production puisse reprendre le plus rapidement possible », a-t-il expliqué devant la presse.
Reprise de la production de canards en mai
« La bonne nouvelle c'est l'engagement de l'Etat », a assuré Christophe Barrailh, président du Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras (Cifog) lors de cette conférence de presse. Selon lui, « les enveloppes dégagées sont significatives, mais beaucoup de choses restent à faire, notamment concernant les entreprises ». Des indemnisations complémentaires pour les entreprises, comme les abatteurs, seront précisées ultérieurement. Un arrêté sera publié au Journal Officiel « en fin de semaine prochaine » précisant ces dispositifs. Cet arrêté décrira « les mesures de biosécurité à mettre en place pour les différents types de volaille et selon l'activité considérée, élevage industriel ou basse-cour privée, a précisé le patron de la Direction générale de l'Alimentation (DGAL) Patrick Dehaumont.
« Les éleveurs bovins touchés par la fièvre catarrhale ovine (FCO) recevront 31 millions d'euros et les commerçants en bestiaux concernés par cette épizootie 4 millions.
Le gouvernement renforce de 125 millions d'euros les mesures de soutien aux éleveurs et aux agriculteurs en difficulté annoncées en septembre, d'un montant initial de 700 millions, « compte tenu de la persistance de la crise » a détaillé Stéphane Le Foll. Ainsi le Fonds d'allégement des charges (Fac) est doté de 50 millions de plus et il y aura également 50 millions de prise en charge de cotisations MSA supplémentaires. Ces rallonges du FAC et de la MSA « sont dimensionnées pour répondre à toutes les demandes remontées des cellules d'urgence par les préfets », a assuré le cabinet du ministre.
Des mesures "rustines"
Le dispositif « d'année blanche », qui doit permettre aux éleveurs de reporter leurs remboursements bancaires en fin d'échéance est doté de 25 millions d'euros de plus. Elle sera ouverte aux producteurs de palmipèdes, de fruits et légumes et aux céréaliers, avec une nouvelle date de remise des dossiers fixée au 30 juin 2016.
Le gouvernement a également prévu que les aides de trésorerie dans l'attente du paiement des aides de la Pac seront étendues pour atteindre 500 millions en avance de trésorerie.
Xavier Beulin, président de la FNSEA, a « pris acte » mardi des soutiens financiers à l'élevage, mais déploré l'effet « rustines » de ces mesures « qui montre qu'on ne traite pas vraiment les problèmes structurels ». Pour tenter de régler ces problèmes structurels, le ministre a incité les différentes parties prenantes à prendre leurs responsabilités. Il a appelé « solennellement les entreprises de l'agroalimentaire et de la distribution à la responsabilité », afin de permettre une meilleure prise en compte des coûts de production dans les prix pratiqués. « Cette fois-ci, on ne peut pas poursuivre des négociations commerciales avec pour seul but de faire baisser les prix », a-t-il clamé. Il a également lancé un appel aux représentants des filières bovine, porcine et laitière pour revoir les modes de rémunération des éleveurs qui doivent tenir compte des niveaux de qualité demandés par l'aval des filières et les consommateurs
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