« Le groupe Bongrain va appliquer un décrochage de 13,87 euros par 1.000 litres le prix du lait payé aux producteurs sur les mois d'octobre, novembre et décembre à venir », déplore dans un communiqué le groupement des producteurs de lait de la vallée du Dropt, qui fédère des producteurs de Dordogne, Gironde et Lot-et-Garonne, pour qui « cette décision unilatérale ne passe pas ».€
L'entreprise Bongrain, propriétaire du Caprice des Dieux, de l'Etorki, du Saint-Môret et d'un plateau de plus de 30 marques de fromages, « doit respecter le contrat qu'elle a signé avec les producteurs ». « Le prix du lait en 2014 doit refléter l'état des marchés, par la prise en compte des indicateurs économiques, comme l'entreprise s'y était par ailleurs engagée précédemment », estime le groupement.
La semaine dernière, des éleveurs des Fromageries Perreault (Mayenne) s'étaient déjà plaints de la même décision de Bongrain de baisser les prix en arguant de baisse des cours sur le marché mondial.
Interrogé par l'Afp, Bongrain avait confirmé l'information, assurant être en avance sur les prix du lait depuis le début de l'année et vouloir rééquilibrer les choses et anticiper la baisse prévue au dernier trimestre, « notamment en raison de l'embargo russe sur les produits alimentaires ». Le groupe agroalimentaire affirmait alors ne pas être en mesure de dire si d'autres éleveurs livrant du lait au groupe subiraient également ce réajustement. « La tendance est à la baisse mais c'est variable selon les régions. On rattrape là où on était décalé », avait dit la porte-parole de Bongrain.
Comme leurs collègues de Mayenne, les producteurs d'Aquitaine touchés par cette décision disent examiner « toutes les voies de recours possibles pour pallier cette remise en cause du contrat signé ».
Selon la Fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl), qui s'inquiète d'une fragilisation de la filière laitière, il s'agit de la première entreprise qui décide de baisser les prix cette année en cours de contrat. Le prix du lait est un sujet particulièrement sensible à quelques mois de la fin des quotas laitiers, en avril 2015.
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