Le troisième baromètre d’Harris interactive sur la consommation de viande des Français confirme que la dynamique est à la baisse et traduit l’envie des consommateurs d’« aller vers une alimentation responsable et de qualité, qui permette de bien rémunérer les éleveurs tout en préservant l’environnement » et qui soit davantage encouragée par les pouvoirs publics.
Après une première enquête au moment de la crise sanitaire et de l’essor du télétravail et une seconde en pleine période inflationniste, Harris interactive publie les résultats de son troisième baromètre réalisé début février pour le Réseau Action Climat sur la manière dont les Français perçoivent et envisagent à l’avenir leur consommation de viande.
Il en ressort que leur fréquence de consommation de viande reste « stable » : 30 % disent en manger quotidiennement (en hausse par rapport à 2023), notamment les parents et les plus jeunes. Les répondants associent souvent la viande à des qualités nutritionnelles et gustatives, tout en soulignant « la nécessité d’une modération ».
Plus de la moitié des Français (53 %) déclarent ainsi avoir réduit leur consommation de viande ces trois dernières années, un résultat similaire à celui de 2023.
Si l’aspect économique reste la première motivation (52 %) de cette baisse, son importance diminue (- 6 points par rapport à 2023, marquée par une forte inflation). La santé (38 %), l’environnement (35 %) et le bien-être animal (33 %) deviennent des facteurs de plus en plus déterminants.
Pour les années qui viennent, un tiers des consommateurs prévoit de manger moins de viande, et plus de trois quarts affirment qu’ils pourraient limiter leur consommation « si cela permettait d’acheter de la viande de meilleure qualité qui rémunère mieux les éleveurs (79 %), si cela permettait de réduire les importations de viande (77 %) et si cela permettait de soutenir la production de viande issue d’élevages aux pratiques durables (77 %) ».
Les légumineuses s’affirment comme alternative
Dans une optique de baisse de leur consommation de viande, 78 % des personnes interrogées privilégieraient les légumes secs et les légumineuses pour compenser les apports en nutriments de la viande, et les céréales et graines (73 %), tandis que les substituts très transformés, les algues et les insectes restent peu populaires.
Qu’ils veulent ou non consommer moins de viande, les répondants ont une très bonne image des légumineuses, car ils les perçoivent comme étant riches en fibres et nutriments (88 %), économiques (86 %), faciles à cuisiner (86 %) et à faire manger aux enfants (62 %), et représentant bien le terroir français (86 %).
Ils sont en revanche très critiques envers les produits ultra-transformés, qu’ils jugent à 86 % mauvais pour la santé et qu’ils associent en priorité aux sodas (84 %), nuggets de poulet (84 %) et biscuits apéritifs (78 %), mais aussi aux produits simili-carnés (75 %).
Les Français jugent par ailleurs toujours insuffisants les efforts de l’État et des acteurs du marché (industriels, distributeurs, consommateurs eux-mêmes) pour garantir une meilleure qualité de la viande.
68 % pensent ainsi que l’Etat n’informe pas assez sur l’origine de la viande dans les plats préparés et 63 % estiment qu’il ne fait pas assez pour promouvoir une viande de meilleure qualité.
Ils attendent aussi plus de fermeté vis-à-vis de la grande distribution, notamment sur l’affichage de l’origine des viandes (90 %) et la limitation des marges sur les produits durables (89 %). Et ils sont 87 % à demander des actions pour réduire les importations d’aliments du bétail.
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