« Il n'y a pas de risque de pénurie de beurre » en France, malgré des tensions récentes sur les prix mondiaux et l'épidémie de fièvre catarrhale qui pourrait avoir un impact sur la collecte laitière, explique mercredi à l'AFP Jean-Marc Chaumet, économiste au Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (Cniel).
Des craintes de rayons vides ont émergé ces derniers jours, certains éléments semblant être réunis pour créer des tensions : baisse du cheptel depuis des années, épizootie de fièvre catarrhale ovine en Bretagne -- grande région laitière--, cours du beurre élevés...
Mais les chiffres montrent que la collecte de lait et la fabrication de beurre, en France comme au niveau mondial, devraient être à la hauteur de la demande.
« On a certes eu cette année un pic saisonnier un peu retardé au printemps, mais pas inexistant », explique l'économiste du Cniel. En outre, « les stocks de beurre ne sont pas très élevés » mais cela va avec une consommation à la traîne depuis le début de l'année (- 3,5 % sur les ventes au détail).
Ces dernières années, la consommation de beurre avait plutôt augmenté en France, surtout à travers la consommation de produits comme les viennoiseries.
Selon l'expert, malgré la fièvre catarrhale et les pics de chaleur, la collecte de lait sur l'année devrait être « comparable » à celle de 2024. « Même si on n'a pas forcément plus de lait, on peut faire plus de beurre et c'est en train de se passer en France », ajoute-t-il.
Selon les données du ministère de l'Agriculture, la production de beurre à la fin mai était en hausse de 1,7 % par rapport aux cinq premiers mois de 2024, à 162 629 tonnes, quand la collecte laitière reculait sur la même période de 0,9 %.
Les prix au niveau mondial, qui orientent les achats des industriels, se sont eux stabilisés depuis le début de l'année, même si les niveaux restent « élevés » face à une demande mondiale en croissance et des tensions sur la fabrication en 2024.
En 2017, une hausse des prix mondiaux avait conduit certains industriels à privilégier l'exportation à la grande distribution française, vidant certains rayons et poussant les Français à faire des achats par précaution, mais la situation actuelle est totalement différente.
Ces dernières semaines, les prix ont même légèrement reflué, selon Jean-Marc Chaumet, car « les stocks commencent un peu à se reconstituer » grâce à la production américaine et néo-zélandaise. Les tensions d'approvisionnement devraient donc être locales et ponctuelles ces prochains mois.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Grâce à une rampe de chargement, Patrick Feuillet paille « avec un seul tracteur »
Le géant Lactalis marche sur des œufs
Neuf laiteries au-dessus des 500 € de prix annuels
Le bateau laitier de Terrena veut s’arrimer au paquebot Agrial
New Holland, McHale, Kubota, Kuhn… Les éleveurs font le plein de nouveautés au Sommet
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine
Retraite agricole : les réponses aux questions que vous vous posez