En pleine colère des agriculteurs, les sept élèves du LEGTPA François-Rabelais à Saint-Chély-d’Apcher, sélectionnés pour participer au TIEA 2024, ont choisi de « lancer un message d’espoir plus que de peur », avec une Team Panam’Avenir « efficace » et « frôlant la perfection ».
Sélectionnés parmi 18 élèves du LEGTPA François-Rabelais, à Saint-Chély-d’Apcher (Lozère), ils sont six titulaires et un suppléant à participer au Trophée international de l’enseignement agricole (TIEA) 2024 au Salon de l’agriculture à Paris. Camille Sagarruy, Marion Laporte, Méline Vigier, Killian Savoie, Jérémy Astruc, Lola Viala et Samuel Trocellier composent la Team Panam’Avenir. Ils ont entre 16 et 20 ans et s’occupent de préparer les différentes épreuves avec leur vache simmental, Panama, déjà présente au Sommet de l’élevage en 2022. « L’origine de la souche est autrichienne. Nous avions acheté sa grand-mère et nous avions recherché de la solidité, une mixité lait-viande et de la rusticité. Une vache de montagne en somme ! » s’est exclamé Laurent Vigier, enseignant productions animales du lycée et présent dès les débuts du TIEA, il y a plus de vingt ans. « Nous avons cherché à améliorer le développement, avec une grande capacité d’ingestion surtout en système foin, et les qualités de la mamelle sur la lignée », continue-t-il. Son lait (5 300 kg à 37 TP et 41 TB) part pour l’AOP laguiole.
Le lycée compte 230 élèves, du CAP au BTS, et la ferme a été rénovée en 2019 (280 000 l). « Nous sommes très fiers de nos jeunes pour représenter le département de la Lozère à Paris, enchaîne Olivier Martin, directeur de l’EPL de la Lozère. C’est une belle expérience qui, sans le soutien de nos partenaires et de l’équipe enseignante, ne pourrait pas aboutir. » Les sept élèves sont des habitués des réseaux sociaux et pour leur préparation, ils ont créé un compte Instagram avec déjà 350 abonnés. Ils l’animent avec des stories et même un calendrier de l’avent sur le thème de leur préparation. Ils se font repérer par des médias locaux comme Midi Libre et KWZ tv Lozère. « La vidéo, c’est plus représentatif de notre tranche d’âge », explique Lola. « On voit plus les émotions. C’est plus communicatif », enchaîne Marion, qui reconnaît que le plus difficile a été d’écrire le scénario, dans l’épreuve vidéo, pas le tournage. « Se mettre tous d’accord et réfléchir à la manière d’aborder le thème “Être éleveur demain”, cela nous a pris un bon après-midi », constate-t-elle.
De son côté, Laurent Vigier estime que le TIEA s’est professionnalisé au fil des années. « En 2003, c’est comme si nous partions pour un concours, une aventure », se souvient-il. Pour son équipe actuelle, il n’est pas inquiet : « Ils ont de grandes idées mais ils s’y sont tenus ! Ils ont encore à travailler l’épreuve de contention. Tous ont la même relation avec Panama. C’est volontaire afin que chacun puisse être remplacé, même si certains sont meilleurs dans certaines fonctions que d’autres », observe-t-il. Killian, plus réservé face à Camille, a d’autres atouts que la prise de parole en public. Leurs plus grandes peurs durant le salon : « Que la vache s’échappe et qu’elle écrase tout. Une simmental, c’est têtu ! » et « rester muet devant le micro en pleine représentation ». Mais la peur de perdre, ça, ils ne l’ont pas !
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