Le phénomène de désertification vétérinaire n’épargne pas le Grand Est, où une couverture imparfaite du territoire par des compétences vétérinaires a été identifiée : elle concerne près de 50 % des territoires de la Marne, de la Haute-Marne et de la Meurthe- et-Moselle ; 33 % dans les Ardennes et la Meuse ; 75 % en l’Alsace et 25 % dans les Vosges.
Pour tenter d’endiguer ce phénomène, la Région, en concertation avec les organisations vétérinaires, a lancé un plan d’action à plusieurs niveaux. Tout d’abord, via un soutien financier à l’investissement en faveur de l’activité vétérinaire auprès des animaux d’élevage. Une enveloppe de 400 000 M€/an a ainsi été débloquée pour financer l’acquisition d’équipements (chirurgie, laboratoire, informatique, parage…), ou la construction et l’aménagement de locaux. Ce dispositif prévoit des plafonds de 30 000 € pour les investissements matériels et de 100 000 € pour le bâti. En 2023 et 2024, 38 établissements ont pu en bénéficier. Le deuxième volet de ce plan vise à encourager les vocations à travers différentes aides dédiées aux étudiants vétérinaires qui effectuent leur stage dans une structure exerçant une activité rurale : prise en charge jusqu’à 300 €/mois des frais de logement ; jusqu’à 300 €/mois pour les frais de déplacement, ou encore une aide de 300 €/mois en faveur des structures accueillantes pour contribuer aux frais de formation.
Un engagement à exercer de cinq ans
Depuis le mois d’octobre 2024, un dispositif d’aide à l’installation complète ce plan d’action : une aide de 10 000 € sur cinq ans, soit 2 000 €/an, pour une installation en tant que collaborateur libéral ; une aide de 20 % du montant du rachat des parts sociales, pour une installation en tant qu’associé d’une structure existante ; et un forfait de 40 000 € dans le cas d’une installation individuelle ou de la création d’une nouvelle société vétérinaire.
Ces aides s’inscrivent dans le cadre de la loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne (DDADUE). Le montant accordé par une ou plusieurs collectivités territoriales est plafonné à 60 000 €/an et par bénéficiaire.
Le département de la Moselle a ainsi décidé d’abonder le plan de la Région dans la limite autorisée. En contrepartie, les candidats à l’installation s’engagent à exercer auprès des animaux d’élevage pendant cinq ans après l’attribution de la subvention.
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