Vous venez d’acheter une vache ou un taureau ? Avez-vous bien tout contrôlé niveau sanitaire ? Avant de l’introduire au reste du troupeau, attendez les résultats d’analyse et appliquez une vraie quarantaine. Léa Behaegel, conseillère au GDS Picardie, nous livre ses conseils et la marche à suivre pour vous éviter bien des soucis…
Introduire de nouveaux animaux dans son cheptel, c’est prendre le risque d’introduire des pathogènes par la même occasion… On parle de paratuberculose mais aussi de BVD, d’IBR… Léa Behaegel accompagne des éleveurs au quotidien en tant qu’ingénieur conseil au GDS Picardie. Elle explique : « Il faut déjà limiter le nombre d’élevages fournisseurs (et privilégier le transport direct dans la mesure du possible). Ensuite, il faut se renseigner sur l’état sanitaire de l’élevage vendeur ; c’est une information confidentielle que nous ne pouvons délivrer au GDS, c’est à l’éleveur vendeur d’informer l’acheteur. » Viennent ensuite deux protocoles : le contrôle avant la vente (facultatif dans certaines situations), et la visite d’achat (qui est obligatoire). Tout cela vous paraît compliqué ou pénible ? Et pourtant, ça peut vous éviter bien des soucis… Explications :
La visite d’achat et ses analyses
La visite d’achat est obligatoire, elle doit être faite entre 15 et 30 jours après le jour d’arrivée du bovin sur l’exploitation. Les prises de sang se font donc dans l’élevage acheteur lorsque le bovin est déjà arrivé (d’où l’importance de la quarantaine). L’objectif est de détecter les anticorps concernant :
- l’IBR,
- la Brucellose (si transit > 6 j et animal de plus de 24 mois),
- la BVD (dépend des départements, obligatoire en Picardie par exemple comme la besnoitiose).
« En termes de coûts, il faut compter 35 € pour l’analyse PCR de la BVD, puis 8 € par sérologie pour les autres maladies. À cela s’ajoutent les frais de déplacement du vétérinaire. »
La visite d’achat pour la recherche IBR et BVD est le minimum obligatoire, mais Léa Behaegel encourage à faire plus : « De toute façon le vétérinaire est déjà là, autant faire une analyse paratuberculose pour les animaux de plus de 18 mois, et rechercher la néosporose et la fièvre Q pour les femelles reproductrices. »
Dans le cas où les résultats reviennent positifs à la visite d’achat, le bovin ne repart pas. Souvent (pour l’IBR et la BVD en tout cas), c’est direction l’abattoir. « Il vaut mieux faire un contrôle avant la vente », encourage l’experte.
Le contrôle sanitaire avant la vente
Mieux que la visite d’achat qui se fait lorsque le bovin est déjà là, les GDS recommande de pratiquer un contrôle sanitaire avant la vente. Il a lieu environ 15 jours avant le départ de l’animal. « Peu d’éleveurs y ont recours et c’est dommage, ça évite d’introduire des maladies dans l’élevage acheteur. »
Comme cette démarche n’est pas toujours obligatoire (ça l’est dans certaines situations), il s’agira de se mettre d’accord avec le vendeur (exemple : prise en charge à 50/50 des frais). Certains optent aussi pour la vaccination préventive chez le vendeur, c’est un plus.
Une autre solution : le billet de garantie conventionnelle : c’est un accord écrit passé entre le vendeur et l’acheteur sur les maladies dépistées à la visite d’achat. Si l’analyse revient positive, la vente est annulée et le vendeur garde l’animal. Même constat pour la conseillère : « Peu le font. Souvent, les éleveurs qui y ont recours sont ceux ayant déjà introduit un animal positif au cours de leur carrière. »
Côté financement, la conseillère sanitaire recommande aux éleveurs de se rapprocher de leur GDS respectif car une prise en charge peut être prévue pour certaines pathologies dans le cadre d’un plan de lutte. Il existe aussi des dispositifs pour aider les adhérents : « En Picardie par exemple, on propose un diagnostic jeune installé qui est une visite d’élevage faite avec un vétérinaire pour évaluer l’historique sanitaire du troupeau et identifier les risques. »
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