DÉCOUVREZ L'OUTIL QUI FACILITE LE GESTE DE L'INSÉMINATION

SAI 21 POUR SOLUTION D'AIDE À L'INSÉMINATION (le chiffre 21 faisant référence à la durée moyenne en jours du cycle de la vache) est, comme son nom l'indique, un outil d'aide à l'insémination artificielle des bovins. Il est destiné aux éleveurs, vétérinaires et inséminateurs pour faciliter cet acte, mais aussi pour servir d'outil de diagnostic. « Le matériel servant à inséminer a peu évolué depuis de nombreuses années, alors que le monde de l'élevage est largement entré dans l'ère du monitoring et des nouvelles technologies devenues plus abordables. D'où l'idée de créer un outil qui facilite et rend plus précis l'acte d'inséminer », explique Arnaud Biscay, président d'Herritech et lui-même ancien inséminateur.

La grande innovation du SAI 21 est de fournir à l'opérateur l'image de son acte d'IA en direct sur son smartphone de façon à guider son geste.

Cet outil a été étudié pour intégrer le pistolet d'insémination IMV Kombicolor, capable de recevoir tous les types de paillettes. À l'extrémité de l'appareil, une caméra endoscopique munie de six LED assure la prise des images. Elles sont envoyées par une simple connexion filaire à un smartphone Android, après téléchargement de l'application ad'hoc. Un tube transparent en Plexiglas protège l'ensemble.

DES IA SANS PASSER LA MAIN DANS LE RECTUM

« Nous avons voulu créer quelque chose de simple, robuste et facile à manipuler. Il n'y a aucune sophistication excessive dans les matériaux utilisés ou le montage. Les éléments se clipsent les uns aux autres très rapidement. La difficulté était aussi d'aller vers un maximum d'ergonomie pour l'opérateur et d'avoir un outil parfaitement dimensionné pour s'adapter à l'appareil génital du bovin, même pour les génisses. Il a fallu pas moins de six prototypes pour arriver aujourd'hui au produit final », explique Arnaud Biscay.

Le premier des avantages du SAI 21 est de localiser très facilement le col de l'utérus. En quelques secondes, il apparaît sur l'écran du téléphone. Passer le col de l'utérus pour un éleveur qui se lance dans la pratique de l'IA est parfois une épreuve difficile. Tout le monde n'a pas la même dextérité dans le geste et certaines vaches sont un vrai casse-tête, sans parler des génisses, toujours plus délicates à inséminer. « Avec l'appui de l'image qui montre le pistolet à l'entrée du col, l'acte de l'IA est beaucoup plus rapide et dans bien des cas, il peut être réalisé d'une seule main sans passer l'autre dans le rectum pour manipuler le col. L'animal est moins stressé, le geste plus précis. On peut donc s'attendre à un meilleur taux de réussites », affirme Arnaud Biscay. Un avis qui n'est pas partagé par tous les formateurs à l'IPE (voir témoignages).

LES GLAIRES SALES DEVIENNENT TRÈS VISIBLES

L'autre intérêt d'avoir une image nette de l'intérieur du vagin est de pouvoir détecter la présence de glaires « sales », signe d'une infection ou d'une possible mauvaise involution utérine. « L'opérateur qui ne travaille plus à l'aveugle peut alors prendre la décision de ne pas inséminer l'animal et éviter ainsi de gaspiller inutilement une paillette », explique Arnaud Biscay. En l'absence de pathologie, l'éleveur confronté à des cas de chaleurs silencieuses pourra se rassurer en observant sur l'image la présence ou non de glaires de chaleurs très caractéristiques. Une information supplémentaire pour décider ou pas de l'insémination artificielle. Ces images captées sur le smartphone peuvent être envoyées au vétérinaire de l'élevage pour lui demander un diagnostic. « Nous avons le projet de créer une banque d'images et de données en lien avec les résultats de reproduction », assure Arnaud Biscay.

Le SAI 21 sera disponible dès cet automne. Son prix catalogue devrait se situer aux alentours de 1 500 €. Une formation d'un à deux jours sera proposée par la société Herritech SAS.