« Aujourd'hui, pour soutenir les producteurs qui arrivent sur le marché au terme de deux à trois ans de conversion et permettre à ceux qui souhaitent se convertir [de le faire], il est indispensable que la demande reprenne sa progression », soulignent dans un communiqué commun l'agence nationale chargée de la promotion de ce mode de production (Agence bio), la fédération d'entreprises Natexbio-Maison de la bio et les interprofessions agricoles (lait, fruits et légumes, viande...).
Une « campagne collective, une première dans l'histoire de la bio en France », sera lancée en mai pour un montant de près d'un million d'euros, est-il ajouté dans le texte publié en marge du Salon de l'agriculture.
« Pour l'occasion, le ministère de l'agriculture et de l'alimentation a alloué à l'Agence bio un budget exceptionnel de 400 000 euros, auquel s'ajoutent les budgets exceptionnels » de Natexbio-Maison de la bio ainsi que des interprofessions du lait (Cniel) et des fruits et légumes (Interfel).
Crainte d'une "crise de déconversion"
« Il faut absolument que les filières viande leur emboîtent le pas et ne pas attendre que le marché se tasse pour réagir », estime le président de la Fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab) Philippe Camburet, dans un communiqué séparé.
Après des années florissantes, marquées par des croissances à deux chiffres, la consommation de produits bio a amorcé un recul en 2021, alors même que de nombreux producteurs arrivaient sur le marché au terme de leur conversion. Une surproduction a été constatée, en particulier dans les secteurs du lait, des œufs ou des pommes.
« La production est en crise de croissance depuis environ six mois » et fait craindre « une crise de déconversion », avec des producteurs contraints de se détourner de ce mode de production, a souligné mardi le premier vice-président de l'association des producteurs de lait Ghislain de Viron, lors d'une conférence de presse.
La France est le 1er pays européen en production bio, avec 13 % des fermes engagées dans ce mode de production.
350 vaches, 3 traites par jour et 12 salariés : une ferme laitière grand format où il fait bon vivre
Angus, Charolais, Blanc Bleu : quelle race préférer pour le croisement laitier ?
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »
Décapitalisation : profiter de l’hémorragie pour faire naître un élevage durable ?
« Je ne m’attendais pas à ce que mes vaches puissent faire du vêlage 2 ans »
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
L’huile de palme est à manier avec précaution
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
Subventions aux agroéquipements : « il faut arrêter la perfusion » juge la FNEDT
Viande bovine : des prix au plus haut, mais qui pour élever les vaches demain ?