Les Chambres d’agriculture, recommandent, sur la base de leur étude sur la situation de l'élevage, la mise en place d’un accompagnement renforcé pour ce secteur fragilisé. victime d'une accélération de la baisse des effectifs de cheptel bovin associée à une recul de la production et une hausse des importations.
Recul des parts de marché de l’élevage
« Ces dernières années ont vu une accélération de la décapitalisation en élevage, un phénomène qui touche les cheptels bovin, porcin ou encore ovin. La production recule au niveau de la collecte de lait (- 4,7 % début 2023 par rapport à la moyenne quinquennale) ou des abattages avec des volumes en repli de 4 % entre 2021 et 2022 pour les bovins », selon les Chambres d’agriculture.
Dans ce contexte se pose la question de la conservation des parts de marché du secteur de l’élevage, à l’export, et la capacité d’auto-approvisionnement, durablement affectées par cette tendance de fond. Ainsi les chambres s’interrogent sur « un accroissement de la dépendance vis-à-vis de produits importés ne correspondant pas aux critères de durabilité affichés par la France », dont 60 % de la viande de volaille est importée dans le cadre de la restauration collective.
Un secteur sous tension
« Sur le plan de l’emploi les exploitations d’élevage ont été confrontées à des pertes importantes avec 80 000 ETP perdus entre 2010 et 2020. La baisse de la production met en cause la pérennité du tissu économique en aval et le dynamisme des territoires qui en découle », estiment les Chambres d’agriculture.
En parallèle, elles relèvent une tendance à la baisse de la consommation de viande en France, estimée à 15 kgs pour la viande bovine entre 1980 et 2021. Par ailleurs, les chiffres de la consommation des produits animaux de la filière bio sont également cités comme une source de préoccupation.
« Dans ce contexte de fragilisation des élevages, l’accompagnement des agriculteurs sera stratégique et décisif si l’on veut préserver notre capacité à nous nourrir et réussir la transition écologique. L’enjeu pour les Chambres d’agriculture est d’accompagner les agriculteurs pour adopter les changements permettant de produire à la fois plus et mieux en préservant leur revenu », conclut Sébastien Windsor, président des Chambres d’agriculture France.
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