Face à la crise que traversent les agriculteurs en général et les éleveurs en particulier, c’est une nouvelle semaine de mobilisation tous azimuts qui démarre ce lundi 15 février 2016. Dans le Morbihan, les éleveurs ont bloqué tous les accès à la ville de Vannes dès 6 heures du matin, malgré l’interdiction préfectorale de circuler en tracteur sur le territoire communal. Pneus et fumier ont été déversés sur de nombreux ronds-points. Selon Le Télégramme, quelque 80 tracteurs avec remorques étaient postés à neuf points de blocage.
La mobilisation des producteurs a repris de plus belle dès dimanche soir dans l’Ain. A l’appel de la FRSEA et des Jeunes agriculteurs d’Auvergne-Rhône-Alpes, des centaines d’agriculteurs ont investi plusieurs plateformes logistiques de la grande distribution. Les sites Carrefour de Saint-Vulbas et Système U de Saint-Just sont bloqués. D'autres actions de blocages sont prévues toute la journée notamment en Bretagne et en Normandie.
A l’occasion du remaniement ministériel, qui a vu Stéphane Le Foll maintenu à son poste de ministre de l’agriculture, François Hollande a annoncé jeudi 11 février une baisse des cotisations sociales pour tous les agriculteurs. Annonce qui doit être confirmée d’ici mercredi 17 février.
Longtemps dans le déni, l'UE n'a pas encore réagi
Stéphane Le Foll, quant à lui, doit défendre la situation des producteurs français lors d’un conseil européen des ministres de l’agriculture. Mais il ne faut rien en attendre ! Les Pays-Bas, qui assurent la présidence de l’UE, n’ont prévu qu’une « discussion » sur la situation des marchés. Les échanges ne devraient déboucher sur aucune mesure supplémentaire.
Stéphane Le Foll compte tout de même plaider en faveur de plusieurs mesures. Pour le lait, le ministre compte demander un relèvement temporaire du prix d’intervention. Pour la production porcine, la demande concerne la prolongation de l’aide au stockage privé
Pour la production de viandes, le ministre souhaite avancer sur la question de l’étiquetage obligatoire de l’origine sur les produits bruts et transformés. Mais il doit d’abord convaincre des pays européens encore opposés à la mesure ou qui n’ont pas la même notion de « l’origine ».
Dans tous les cas, tous ceux qui demandent l’application immédiate de mesures de régulation européennes risquent fort d’être déçus.
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