L'aval des filières viande bovine et lait - plus de 150 directeurs de grandes surfaces, de centrales d'achats et transformateurs - avaient été invités à participer à cette rencontre avec des agriculteurs de tous les départements du Languedoc-Roussillon au Gaec du Cher, l'exploitation de René Planchon, à Saint-Colombe-de-Peyre.
« Nous sommes très satisfaits de l'attitude de la grande distribution », a déclaré à l'AFP Olivier Boulat, responsable élevage FRSEA Languedoc-Roussillon, faisant état de la signature par la quasi-totalité des 25 enseignes de distribution présentes d'une « charte de bonnes pratiques ». Cette charte s'inspire de l'initiative de la FDSEA de Lozère, qui avait signé en 2015, avec les distributeurs du département un document s'engageant notamment sur des prix qui permettent aux agriculteurs de vivre décemment.
« Un technicien de la FNSEA a expliqué comment est constitué 1 kg de lait ou 1 kg de viande, pour faire comprendre qu'on ne peut pas vivre avec 300 euros/1 000 litres », souligne Julien Tuffery, vice-président des JA Languedoc Roussillon, les agriculteurs réclamant un minimum de 340 euros. « C'est la première étape, s'ils entendent notre message, tout ira bien. Sinon, on passera à la seconde étape, on ira chez eux », précise-t-il.
Olivier Boulat s'est en revanche dit « très irrité par la politique de la chaise vide des transformateurs lait et viande ». « C'est déplorable », a-t-il estimé. « Les tas de fumiers ne sont pas loin de bouger », a menacé le responsable syndical.
Selon les organisateurs, la rencontre visait à ce que les intermédiaires puissent se rendre compte directement des difficultés des éleveurs sur une exploitation : « réglementation excessivement lourde, coûts de production élevés et prix en chute libre... »
Dans le but d'avancer « dans la construction de solutions pérennes sur les débouchés et les prix avec l'aval des filières » dans une démarche « gagnant-gagnant ». Des actions similaires devraient être rapidement engagées dans d'autres régions selon les deux syndicats.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole
Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou