Les manifestations s’intensifient malgré les nouvelles mesures du Gouvernement

Les mesures du plan de soutien aux éleveurs en difficulté annoncées par le Gouvernement le 3 septembre à l’issue d’une grande manifestation du syndicalisme majoritaire ne suffisent pas, loin de là. Les centaines de millions d’euros du plan se sont traduites par des soutiens aux trésoreries des exploitations en difficulté de quelques centaines voire milliers d’euros par exploitation, nettement inférieures à l’ampleur des difficultés économiques. Le ministre de l’agriculture a présenté mardi 26 janvier une nouvelle série de mesures pour compléter celles du 3 septembre, mais aussi pour soutenir les éleveurs impactés par la FCO et la grippe aviaire .

Impulsé par les actions menées en Bretagne la semaine dernière, le mouvement s’intensifie de jour en jour. Les producteurs en colère ont bloqué de nombreux axes routiers en Bretagne, à Saint-Brieuc, Lorient, Quimper, Guingamp, Rennes, mais aussi en Aveyron,  en Haute-Marne, en Charente-Maritime, dans la Loire, le Cantal et la Creuse.

Les agris/ Morbihan maintiennent le barrage d'arzal vennez les soutenir ce soir ils defendent l'emploi bzh @FDSEA56 pic.twitter.com/P0Yf4KRsCF

— marie andree luherne (@MaLuherne56) 27 Janvier 2016

L’annonce par Stéphane Le Foll d’une rallonge budgétaire au plan de soutien semble par ailleurs sans aucun effet sur la détermination des producteurs à demander de meilleurs prix . Ce mercredi 27 janvier, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs d’Ille-et-Vilaine organisent pas moins de huit blocages de routes dans tout le département.

250 tracteurs et 550 agriculteurs mobilisés depuis 14h en Ille et Vilaine. L'Etat est au pied du mur ! pic.twitter.com/8zXkJGRfO8

— FDSEA35 (@FDSEA35) 27 Janvier 2016

« Les équipes locales se répartiront sur les principaux axes du département dès 14h pour une durée indéterminée », annoncent les deux syndicats. « Les dernières annonces du ministre ne répondent en rien à nos attentes. Nous demandons l’étiquetage obligatoire de l’origine des produits frais et transformés, la possibilité de produire à armes égales avec nos concurrents européens, en supprimant les distorsions de concurrence sociales, fiscales, environnementales, et la répartition des marges entre les acteurs des filières, tant promise et si légitime, qui permettrait aux agriculteurs de récupérer les centimes qui sont actuellement captés par les transformateurs et distributeurs », explique Loïc Guines, président de la FDSEA d’Ille-et-Vilaine.

Dans la Somme aussi, les agriculteurs se mobilisent. La FDSEA et Jeunes agriculteurs entendent cibler leurs actions sur les pouvoirs publics et la distribution. « Les pouvoirs publics doivent prendre des mesures drastiques face à la grande distribution qui livre une guerre des prix sans merci et tue à petit feu les producteurs français », explique pour sa part Bruno Macron, secrétaire général des JA de la Somme. « Nous saurons durcir le ton avec des actions terrain plus visibles sans réponses concrètes de leur part », précisent les deux syndicats.

Dans la Manche, les agriculteurs comptent aussi bloquer l’autoroute A84, qui relie Caen à Rennes.

15% des agris 56 sur les routes pour enfin de faire entendre #AvenirAgri #FDSEA56 #stopauxpansements pic.twitter.com/esJSCEVg5d

— FDSEA du Morbihan (@FDSEA56) 27 Janvier 2016

#Angers blocage toujours en cours #AvenirAgri @JeunesAgri49 @FDSEA49 pic.twitter.com/CMW4vVlL3z

— FDSEA 49 (@FDSEA49) 27 Janvier 2016

#LeFoll : Nous ne demandons pas d'aides mais - de distorsions. Les agriculteurs bretons mobilisés demain #AvenirAgri pic.twitter.com/jm32O1V1oC

— FDSEA du Finistère (@FDSEA_Finistere) 26 Janvier 2016

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