« La question est : quelle est la taille idéale de l'exploitation pour rester compétitif ? (...) Il y a peut-être des exploitations qui devront grandir », a estimé Jean-Philippe Girard lors d'un point presse. « Avec soixante vaches (la taille moyenne d'un élevage laitier français, Ndlr), on vivait bien il y a trente ans. Ce n'est plus le cas aujourd'hui », a-t-il ajouté.
« Cela m'ennuie de voir des producteurs ne pas vivre de leur production », mais aujourd'hui « il faut être dans un prix de marché », déterminés par les prix européens et mondiaux, a-t-il estimé tout en regrettant que la guerre des prix menée par la grande distribution « retombe sur l'amont agricole ».
« J'entendis dire "exploitations trop petites, entreprises trop petites" : y a une part de vérité », a-t-il poursuivi, prônant une « modernisation et réorganisation » des filières d'élevage. La perspective d'une augmentation de la taille des élevages, au prix de la disparition des fermes les plus petites, est redoutée par une partie du monde agricole.
L'élevage français, notamment laitier, traverse une grave crise due à la chute des prix payés aux producteurs. La semaine dernière, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a estimé que les industriels devaient « faire un effort sur le prix payé au producteur sur le dernier trimestre » 2015.
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