Paris, 29 juil 2015 (AFP) - En pleine crise de l'élevage, le gouvernement se mobilise pour soutenir et augmenter les débouchés extérieurs des produits français avec une série de rencontres mercredi au ministère des Affaires étrangères, ambassadeurs des pays visés et professionnels.
Simultanément la Coface, qui propose une assurance aux exportateurs pour couvrir leurs risques à l'export, a décidé mercredi de « réactiver sa garantie pour la Grèce », a annoncé le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Matthias Fekl. Celle-ci avait été suspendue en raison de la crise bancaire et financière du pays, alors que la Grèce représente le deuxième débouché extérieur de la viande bovine française derrière l'Italie. La France couvre un tiers des importations grecques de viande.
Mais l'urgence est surtout de débloquer de nouveaux marchés hors de l'Union européenne , souvent fermé pour des raisons de complexité administrative, a insisté Matthias Fekl, qui a reçu au Quai d'Orsay les représentants d'Arabie saoudite, d'Australie, du Brésil (grande puissance agricole et d'élevage), du Chili, de Chine, de Corée du Sud, d'Irak, du Japon et de Singapour. « Le grand export est indispensable pour compléter le marché », estime-t-il. Or l'UE totalise près de 95 % des exportations de bœuf et 65 % de celles de porcs. Les régions jugées prioritaires par Matthias Fekl sont l'Amérique du Nord - où l'embargo reste total depuis la crise de la vache folle, malgré la levée en mai des restrictions sanitaires par l'Oie, l'organisation internationale de la santé animale - l'Asie où la consommation de viandes explose, et le Maghreb. La rive sud de la Méditerranée s'approvisionne essentiellement en zébus indiens, moins chers. « Les professionnels sont conscients qu'ils doivent adapter leur offre aux marchés visés », aussi bien par les prix que par les produits proposés, a reconnu Matthias Fekl.
Les exportations françaises en viandes bovines ont représenté 2,188 milliards d'euros en 2014 ; 1,030 milliard pour le porc et 1,8 pour le lait. L'Italie est le meilleur client pour ces trois produits avec la Belgique, l'Allemagne, le Royaume-Uni.
Dans le cadre de son plan de soutien à l'élevage présenté la semaine dernière, le gouvernement veut lancer une plateforme qui permettra dès septembre aux producteurs de se grouper pour présenter une offre commune. Il a également promis de débloquer dix millions d'euros pour la promotion du logo Viande de France « le plus vite possible à la rentrée », selon Matthias Fekl, selon un cahier de charges qui reste à définir.
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