Interrogés dans un sondage de Web-agri, une grande majorité de lecteurs s’attendent pour 2023 à des prix du lait en moyenne au même niveau qu’en 2022, ou supérieurs. Sur le terrain, les éleveurs relèvent pour l’instant une tendance à la baisse entre janvier et février, et s'inquiètent pour les mois qui viennent.
Après les records battus en 2022, combien sera payé le lait en 2023 ? Nous vous avons posé la question dans un sondage paru sur Web-agri entre le 18 et le 25 janvier. Et les résultats sont plutôt optimistes : près de 75 % des 974 répondants s’attendent à ce que leur prix moyen cette année soit équivalent (37,3 % des votes) ou supérieur (37,3 % aussi) à celui de l’année dernière.
« Allez hop, 10 euros de moins ! », s’exclamait Alain mi-janvier, à qui l’Union laitière de la Meuse venait d’annoncer un prix de base de 455 €/1 000 l. « Danone Ferrières (Seine-Maritime) : janvier 481 €/1 000 l, février 443, mars 431, c'est ça la motivation pour continuer ! », ironise Samuel. « L’embellie aura été de courte durée : chez Laïta 453 €/1 000 l prix A février, - 12 €/1 000 l par rapport à janvier », abonde Erwan.
Même son de cloche du côté des éleveurs qui livrent à Lactalis : « Entre décembre et janvier (…) - 10 € sans raison visible », note « Miel Pops ». Et Damien évoque un prix de 454,12 €/1 000 pour le mois de février, ce qui fait réagir Vincent : « P***** il devait pas baisser pour février, qu'ils avaient dit ! ». Sébastien évoque un prix de base de 470 €/1 000 l en février pour Savencia Gironde contre 474 €/1 000 l en janvier.
« Au moins, ça ne baisse pas » chez Agrial en février, note Valentin : « comme janvier, 460 €/1 000 l » pour Agrial Normandie, « 467 €/1 000 l » en Pays de la Loire, précisent Florian et Laetitia.
Chez Sodiaal, le prix du lait de février a été fixé à 480 €/1 000 l en 38-32 pour le prix A et 422 €/1 000 l pour le prix B, contre respectivement 483 €/1 000 l et 476 €/1 000 l au mois de janvier. « Et ça baisse… Pfff », déplore Emmanuel. Anthony et Olivier réagissent : « Ils ont encore trop de lait », « Quelle honte, c’est pas possible ! ». Et selon Antoine, ça ne va pas s’arrêter là car l’abandon du prix B par la coopérative au 1er avril aura pour conséquence un prix « A en baisse dans les mois à venir ».
L’évolution des prix en ce début d’année suscite de nombreux commentaires et analyses chez les internautes. « Comment (les industriels) peuvent-ils expliquer et justifier la baisse du prix ou le fait qu’il n’y ait pas de hausse ? », interroge Pascale. Réponse de Damien : « Le beurre et la poudre baissent. Ils sont très réactifs à la baisse, beaucoup moins quand c'était les hausses ».
« On en revient toujours au même problème : pour qu'on soit compétitifs sur les marchés, les industriels maintiennent des prix au minimum... et c'est à nous de nous démerder », regrette Emmanuel. « Avec l'électricité, l'eau et l'alimentation qui augmentent, ça va être compliqué de joindre les deux bouts... C'est plus un fossé mais un canyon qu'on doit traverser », s’inquiète Laurent.
Philippe prévient : « La loi Egalim n’est pas appliquée, la valeur d’ajustement se fait par le bas de l’échelle mais ils oublient qu’à force de couper le bas de l’échelle, les laiteries n’auront plus de lait ». De fait, « L’épidémie de cessation laitière va encore faire des ravages dans les campagnes ! », s’exclame Paul. Quitte à provoquer une remontée des prix ? Peut-être, si l’on en croit « Leculdoson » : « La courbe de collecte va continuer à baisser, on en reparle dans quelques mois »…
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