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Tandis que la production laitière demeure globalement peu dynamique dans les grands bassins exportateurs, le Cniel note que la collecte française dépasse légèrement le niveau de 2021 depuis deux mois ». Le prix du lait a poursuivi sa hausse et les charges ont également progressé. L'inflation continue et les prix des produits laitiers continuent de côtoyer les sommets. À noter toutefois : la dégringolade des prix de la poudre maigre.
La période de forte inflation dans laquelle nous continuons d’évoluer « va perdurer au cours des prochains mois », indique Benoît Rouyer, économiste au Cniel, dans son point mensuel consacré à la conjoncture laitière, toujours « sans grande visibilité sur sa durée ».
Il ajoute que « les évolutions relatives de prix et de charges tout au long de la chaîne tendent à s’accorder », d’où l’inflation importante des produits laitiers dans les magasins français, qui atteint « une ampleur inédite depuis plusieurs décennies ». Selon les familles de produits laitiers, les prix ont de fait grimpé de 14 % à 19 %.
Du côté des produits laitiers industriels, les cotations sont toujours très élevées mais « évoluent selon des trajectoires différentes ». Les prix du beurre accusent une petite baisse ces dernières semaines et avoisinent 7 000 €/t (+ 40 % sur un an).
« À contre-courant des autres produits laitiers », la poudre de lait écrémé a pour sa part vu s’accentuer la baisse de ses prix, liée à une demande internationale moins soutenue. Son prix se situe sous 3 000 €/t, un niveau « un peu inférieur à celui de l’an dernier ».
439 €/1 000 l pour le lait en septembre
Pour les producteurs, le prix standard du lait de vache conventionnel s’élevait à 439 €/1 000 l en septembre (81 € au-dessus du niveau de septembre 2021, soit une hausse de 22 %). En face, les charges ont continué de progresser (+ 20 % sur un an pour l’indice Ipampa lait de vache). Le prix unitaire des engrais et amendements a notamment doublé en un an.
Benoit Rouyer souligne aussi la hausse des charges en aval de la filière : « les activités de collecte, de transformation et de distribution sont non seulement affectées par la hausse des prix du gaz et du gasoil mais aussi par l’augmentation du prix des emballages » (+ 15 % pour le plastique et 25 % pour le carton en un an).
Une production laitière globalement peu dynamique
La production laitière dans les grands bassins exportateurs demeure globalement peu dynamique, expliquant les prix élevés. Plus précisément, elle s’est stabilisée aux USA sur un an, a modérément reculé au sein de l’UE, et « affiche une baisse soutenue (- 4 %) en Nouvelle-Zélande ».
En France, on peut noter un regain de dynamisme de la production laitière. La baisse atteignait 1,3 % depuis début 2022 le mois dernier, elle est à ce jour de 1,1 % et la collecte « dépasse légèrement le niveau de l’année précédente depuis deux mois ».
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