Bien que les cours et les ventes des produits laitiers se soient stabilisés, des incertitudes pèsent sur le marché laitier. En effet, la situation pourrait de nouveau se trouver perturbée à cause de la crise du coronavirus. En parallèle, la production laitière ne cesse d'augmenter.
[Vidéo] Conjoncture laitière septembre 2020 :
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« Ça pourrait être pire » : voilà ce qu'on pourrait retenir de cette dernière conjoncture laitière du Cniel. Benoît Rouyer, économiste à l'interprofession laitière explique qu'en effet la situation actuelle est moins favorable que ce qui était annoncé en début d'année (avant la pandémie), mais que la conjoncture n'est pour autant pas aussi dégradée qu'elle le fut en 2015 ou 2016. « Il n’y a pas de stocks à l’intervention, il n’y a pas non plus de menaces à court terme de forte dérive baissière des prix sur les marchés internationaux. »
L'incertitude plane sur le marché laitier
En fait, la situation actuelle est surtout très incertaine compte tenu de la crise sanitaire du Covid-19 et de la crise économique en devenir.
« Les cours des produits laitiers industriels ont connu une évolution assez chaotique au cours du premier semestre. Les mesures prises pour endiguer la pandémie du coronavirus ont perturbé à partir du mois de mars l’équilibre global des marchés et induit une baisse brutale des cours du beurre et de la poudre de lait écrémé. Courant mai, après le pic printanier de production laitière, les prix des produits laitiers industriels ont de nouveau progressé, pour se stabiliser pendant l’été à des niveaux en dessous des valeurs du début de l’année. »
Concernant les ventes au détail en grande surface, elles reviennent également à la normale mais une question reste en suspens : comment va évoluer le comportement des consommateurs au cours des prochains mois ? C'est imprévisible.
Pour autant, la production laitière augmente
Benoît Rouyer poursuit : « Selon l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache conventionnel était au mois de juillet 2020 de 326 €/1 000 l. Il se situe 14 € en dessous du niveau de juillet 2019. »
Pour autant, la crise sanitaire ne ralentit pas le production laitière des grands bassins exportateurs mondiaux. « Sur les sept premiers mois de 2020, la collecte progresse de 1,3 % dans l’Union Européenne. En Nouvelle-Zélande, elle est globalement stable sur les huit premiers mois de l’année, mais dans le même temps, elle augmente de 1,4 % aux États-Unis. »
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