Pour sortir du conflit commercial qui oppose la distribution et les industriels sur le prix du beurre, le ministre, interrogé sur RTL mardi matin, suggère de s'en remettre à « l'esprit des États généraux de l'alimentation » (Egalim) en cours depuis juillet, et consacrés précisément au « juste prix » qui doit être payé par chaque maillon de la chaîne alimentaire. « C'est une situation inédite, il y a une forme de blocage entre les transformateurs et les distributeurs », a-t-il reconnu, « je ne peux être que contre cette guerre des prix ». « Il n'y a pas de pénurie à proprement parler » a-t-il dit.
Le cabinet Nielsen, spécialisé dans les études de consommation, a montré samedi dans une étude comment la « pénurie » de beurre évoquée depuis la rentrée par les boulangers puis par les médias, était amplifiée par des achats de précaution de consommateurs : les ruptures de stocks constatées en grande surface sont dues « à une forte hausse de la demande qui a atteint + 19 % en volume durant la semaine du 16 au 22 octobre, par rapport à la même semaine de 2016 » selon le cabinet.
En fin de semaine dernière, les producteurs laitiers, avaient pour leur part dénoncé « l'intox » de la « pénurie », en soulignant qu'il n'y avait pas de pénurie de lait et en pointant du doigt la responsabilité de la grande distribution qui ne veut pas payer le « juste prix », tandis que les industriels préfèrent exporter leur beurre plutôt que de le vendre à la grande distribution française.
« La crainte de la pénurie crée la pénurie (...) Beaucoup de consommateurs ont acheté du beurre en supplément par rapport à leur habitude de consommation et le stockent. Le beurre au congélateur ce n'est pas forcément meilleur » a souligné le ministre. Après avoir cité « Super U », le ministre a dit avoir reçu un mail de la part de l'enseigne Auchan « qui a fait savoir qu'ils acceptaient ces augmentations » de tarif sur le beurre . « C'est plutôt de bon augure » a-t-il dit. Le bras de fer commercial sur le beurre, est « un test grandeur nature » pour les Etats généraux de l'alimentation en cours, a ajouté Stéphane Travert
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