« Une lettre part à Bruxelles aujourd'hui », a déclaré à l'Afp le directeur général de la Miv, Eckard Heuser, qualifiant d'« inacceptables » certaines des dispositions annoncées vendredi dernier par le ministre français de l'Agriculture Stéphane Le Foll.
Le Miv s'insurge également dans ce courrier contre les blocages ce lundi à la frontière franco-allemande de camions de denrées agro-alimentaires venant d'Allemagne, a précisé Eckard Heuser. Ensuite, « ce sera à la Commission de décider si elle ouvre une enquête », a-t-il ajouté.
Les professionnels allemands, confrontés eux aussi à la dégringolade du prix du lait, contestent la préférence donnée au lait français à laquelle s'est engagée la filière sous la houlette de Stéphane Le Foll la semaine dernière. Celle-ci est contraire aux règles du marché unique et de la libre-concurrence, pour la fédération.
Le ministre français avait indiqué vendredi, à l'issue d'une réunion de crise avec producteurs, industriels et distributeurs, avoir obtenu un accord de toutes les parties pour un prix minimum de 34 cents le litre et pour « favoriser la production française ». « Si on revalorise le prix des produits français, chacun doit s'engager à ne pas favoriser les importations », avait dit Stéphane Le Foll, un appel compris en Allemagne comme « un boycott de facto pour les produits allemands », selon un communiqué de la Miv. « Autant nous comprenons le courroux des agriculteurs au vu des prix trop bas, autant des mesures anti-concurrentielles ne peuvent pas constituer le remède », poursuit le communiqué.
Le Miv représente une centaine de producteurs laitiers et laiteries, représentant un chiffre d'affaires annuel cumulé de 26 milliards d'euros. Comme en France, la fin au printemps du système européen de quotas de production et la chute des exportations en direction de la Russie ont mis le prix du lait en Allemagne sous intense pression. De premières manifestations de producteurs ont eu lieu dans le pays vendredi, et un blocus de la ville de Munich (sud) est prévu début septembre.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026