Coronavirus oblige, l’assemblée générale de la coopérative Isigny Sainte-Mère (Calvados) a eu lieu le 4 septembre et non à la mi-avril comme elle le fait habituellement. Pour la troisième année consécutive, en 2019 elle affiche un résultat net de 20 M€ (23 M€ en 2018 et 19,8 M€ en 2017), sans le résultat de l’entreprise Caramels d’Isigny achetée début 2019 (365 000 €). Une satisfaction pour les adhérents (251 Ml) qui se voient verser en septembre une ristourne en numéraire de 16 €/1 000 1. « Il faut ajouter aux adhérents en excellence de qualité bactériologique 10 €/1 000 l sur leur livraison annuelle, soit en moyenne 7,06 €/1 000 l au niveau de la coopérative », précise Arnaud Fossey, le président. Sur le même principe, sur l’exercice 2019, les coopérateurs ont perçu en moyenne 413,14 €/1 000 l, inclus les primes AOP Beurre et Crème d’Isigny. Malgré la crise du coronavirus, la coopérative normande espère reconduire les résultats 2 019 en 2020. « Sauf si nous vivons une nouvelle crise majeure d’ici à la fin de l’année, nuance-t-il. Notre taille de PME et notre organisation nous permettent d’être agiles et réactifs. Dès le début du confinement en mars, nous avons basculé nos ventes de beurres, crèmes et fromages (BCF) en réseau traditionnel vers la GMS. »
La Covid19 ne ralentit pas le marché des poudres infantiles
Les BCF en France représentent 25 % de son chiffre d’affaires en 2019. Les poudres infantiles correspondent, elles, à 52 % du CA, en très grande majorité à l’export dont la Chine. « Nous commercialisons actuellement le même volume en Chine, voire plus. » Face à la demande des marchés asiatiques et du Moyen-Orient, Isigny a lancé l’an passé la construction d’une troisième tour de séchage de poudres infantiles pour + 20 000 t à 25 000 tonnes par an et une capacité totale de 70 000 tonnes. Discrète sur le montant de l’investissement, elle annonce un plan global de 150 M€ entre 2019 et 2021, avec une grosse part pour cette troisième tour. Elle annonce également le lancement d’une collecte non OGM avec un bonus de 7 €/1 000 l à partir de cet automne et sa volonté de booster les vaches normandes dans les troupeaux.
Claire Hue
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