80 ans de syndicalisme laitier

Article réservé aux abonnés.

Le nouveau conseil d'administration de la FNPL élira son nouveau président le 9 avril prochain. "L’enjeu, dans les années à venir, est avant tout de renouveler les générations aussi bien au niveau des éleveurs que des administrateurs", s'est exclamé Thierry Roquefeuil, président sortant du syndicat (à gauche). (© E. Durand)

Le 19 mars, la FNPL a fêté ses 80 ans, marqués par le départ de Thierry Roquefeuil et l’élection d’un nouveau conseil d’administration. Le nouveau président sera élu le 9 avril.

« Il y a 80 ans, moi j’avais 15 ans. Il y avait des vaches dans chaque exploitation pour avoir du fumier, soit près de 3 millions de bovins », s’est exclamé Marcel Deneux, ancien président de la FNPL de 1964 à 1982. Il s’exprimait lors de l’assemblée générale de la FNPL, ce 19 mars, assis à côté de Thierry Roquefeuil, président sortant après douze ans à la tête du syndicat, et de Michel Ledru, également président de 1983 à 1989. Ensemble, ils sont revenus sur 80 ans d’histoire, de l’après-guerre, avec un « désert d’organisation », à aujourd’hui avec la future loi Égalim 4, en passant par l’instauration puis la fin des quotas. « À l’image de l’Office du blé, nous pensions qu’il fallait organiser le lait de la même manière. À 17 ans, à la sortie d’une assemblée de la Confédération nationale laitière, il s’agissait de tendre à payer le lait en fonction de sa composition et de sa matière grasse, continue Marcel Deneux, précis dans les dates et heureux de raconter ce noble passé laitier. Ce que nous avions dans la tête, c’est qu’il fallait organiser le marché ! ». Une idée pas si simple à mettre en œuvre, avec de nombreuses résistances parfois au sein même de la profession. « L’essentiel est de continuer à se parler. Tant que l’on s’engueule, cela va encore ! Quand on ne se parle plus, il n’y a plus de solution », martèlera en ce sens Thierry Roquefeuil.

Difficulté et force du consensus

Michel Ledru est revenu sur les avancées de toute cette période : l’organisation de la collecte, la révolution fourragère avec l’utilisation du maïs, la fin des étables entravées et l’apparition de la stabulation libre, les agrandissements, l’indemnité viagère de départ, le doublement de la production par vache, les questions sanitaires avec la tuberculose et la brucellose en lien avec la profession vétérinaire et les GDS, l’évolution de la génétique et des associations de races, l’expansion de la prim’holstein… Thierry Roquefeuil prendra le relais avec la contractualisation, solution trouvée pour faire face à la fin des quotas en 2015, le paquet lait et l’arrivée des lois Égalim avec leurs limites actuelles. Les anecdotes sont nombreuses. Jean-Michel Lemétayer revient dans les conversations. Thierry Roquefeuil rendra hommage à Michel Lacoste et Marc Picard, décédés brutalement au cours de ses deux mandats. Henri Brichart, président durant dix ans dans les années 2000, ne sera pas oublié, bien qu’absent, comme Jean-Marie Raoult. Un nouveau conseil d’administration a été nommé ce jour-là, avec l’arrivée de jeunes éleveurs. « L’enjeu dans les années à venir est avant tout de renouveler les générations aussi bien au niveau des agriculteurs que des administrateurs. Il fallait que la FNPL reste dans cette dynamique de passage de témoin », a conclu Thierry Roquefeuil. Le 9 avril, un nouveau bureau et un nouveau président seront élus. Le Cniel fêtera quant à lui ses 50 ans cette année, avec également la désignation d’un nouveau président.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,46 €/kg net =
Vaches, charolaises, R= France 7,24 €/kg net -0,01
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Bruno Martel président d’Eurial bio

Eurial bio mettra fin à ses déclassements en 2026

Eurial

Une demande atone côté poudres

Produits industriels Atla
un éleveur laitier entouré d'industriels

Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone

Bilan carbone

Tapez un ou plusieurs mots-clés...