Un chat domestique, atteint de la grippe aviaire, euthanasié

L'animal, euthanasié fin décembre à cause de la dégradation de son état de santé, vivait dans une habitation située à proximité d'un élevage de canards également touché et entièrement abattu. Le ministère précise que « la détection du virus d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) chez les mammifères est un phénomène rare » mais « déjà observé ». Des mammifères marins (phoque gris, loutre européenne) comme terrestres (renard roux, lynx ou encore blaireau) avaient déjà été touchés. « La sensibilité des chats, et plus largement des félins, aux virus IAHP est connue depuis 2004 », est-il encore ajouté.

Selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), c'est la première fois qu'un cas de « contamination d'un chat par le virus de l'influenza aviaire hautement pathogène H5N1 » est observé en France. « La contamination d'animaux de compagnie comme le chat pourrait faciliter le passage du virus à l'être humain », a mis en garde l'agence qui appelle à « maintenir » ces animaux « éloignés des élevages infectés et des opérations d'euthanasie des foyers de canards contaminés. » La grippe aviaire progresse en France au cœur des élevages de volailles, avec 286 foyers recensés par les autorités depuis le 1er août qui marque le début de l'épizootie 2022-2023.

4,6 millions de volailles ont été par ailleurs abattues depuis cette même date, essentiellement entre décembre et janvier. Mardi, le ministère de l'agriculture a rappelé à l'AFP que la transmission à l'homme « des virus IAHP actuellement en Europe », restait « faible » pour la population générale selon l'agence d'évaluation européenne (Efsa). Entre la fin 2021 et le printemps 2022, plus de 20 millions de volailles avaient été abattues en France, un record. Le gouvernement a, par ailleurs, appelé à une première campagne de vaccination contre la grippe aviaire à l'automne 2023 pour relancer la filière.