« Les responsables du marché du cadran ont décidé de ne pas ouvrir la séance. C'est le résultat d'une décision des professionnels bretons, ce n'est pas à ce stade représentatif de la situation nationale », a affirmé le chef du gouvernement qui s'exprimait au Mas de Madagascar, en marge d'une rencontre avec des représentants du monde agricole camarguais. « Le marché du cadran est emblématique mais il ne représente qu'une petite partie des transactions dans ce domaine », a ajouté Manuel Valls, qui a tenu à apporter « une fois encore tout son soutien » au ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. « Nous sommes de toutes les façons très mobilisés. Nous suivons la situation des éleveurs qui n'ont pas pu vendre hier (lundi, Ndlr) leurs porcs (...) Nous suivons de près l'évolution des prix auxquels se sont engagés les industriels et la grande distribution. Il faut garantir ce niveau de prix », a souligné Manuel Valls, qui a évoqué lors de sa rencontre matinale avec les agriculteurs de « nouveaux débouchés » mais sans donner le moindre détail.
La Cooperl et Bigard/Socopa, deux acteurs majeurs de la filière (environ 30 % du marché du cadran), n'ont pas participé lundi au marché du Porc Breton (Mpb) à Plérin, dont les cours, fixés deux fois par semaine, servent de référence au plan national. Ils ont expliqué leur refus en indiquant qu'ils jugeaient trop cher le cours du porc à 1,40 euro le kilo, fixé avec le gouvernement à la mi-juin pour soutenir les éleveurs en difficulté. Paul Auffray, le président de la Fédération nationale porcine (Fnp), a dénoncé un « chantage et une prise en otage des éleveurs » par Bigard et par la Cooperl, qui « voudraient que les prix baissent de 15 centimes par kilo » par rapport à leur niveau actuel.
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