Le démonstrateur Camelia est situé sur le site Inrae de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme, à 1 000 mètres d’altitude environ. Sur une parcelle d’environ 1 ha de prairies permanentes sont installées 9 haies de panneaux solaires, avec 4 inter-rangs de 18 m et 4 autres de 12 m. Cette configuration verticale permet de valoriser la lumière du petit matin jusqu’au soir, et est compatible avec le pâturage de bovins et le passage d’engins agricoles.
Lors d’une conférence au Sommet de l’élevage 2024, ont été présentés les premiers résultats de ce démonstrateur sur deux cycles de pâturage, en mai et juin 2024. Un pâturage rotatif avec des cycles de 3 semaines est en effet réalisé sur le site, avec une présence d’animaux variant entre 7 et 10, en fonction de l’herbe disponible.
Un effet brise-vent pour les panneaux
Première observation : la présence des panneaux modifie le microclimat de la prairie. La vitesse du vent est divisée par deux au centre des inter-rangs de Camelia par rapport à la parcelle témoin, en revanche pas de modification sur la direction du vent.
« Nous avons ensuite observé une augmentation de la production de biomasse de 43 % dans l’inter-rang de 18 m par rapport au 12 m, note Catherine Picon-Cochard de l’Inrae, avec plus de graminées également. Les années à venir nous permettront de confirmer et d’expliquer ces résultats. »
Enfin, les génisses présentes sur la parcelle ont été équipées de capteurs afin de mesurer leur activité (ingestion, rumination, repos, station debout), et leur position à l’ombre et la lumière. L’activité des animaux est restée constante et ne diffère pas de celle qu’ils ont sur une autre parcelle lors de l’inter-pâturage. Les génisses utilisent l’ombrage des panneaux en début et fin de journée, et se mettent sous les arbres quand il fait le plus chaud.
« Les fluctuations microclimatiques liées à la présence des haies solaires ne semblent pas avoir d’effet majeur à court terme sur le fonctionnement de la prairie ou sur le comportement animal, note l’Inrae. Mais des suivis pluriannuels sont nécessaires pour consolider cette conclusion. »
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