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Depuis plus de 10 ans, la ferme expérimentale de Trévarez (29) concilie robot de traite et pâturage intégral. Chaque printemps, les 50 vaches laitières quittent la stabulation pour les pâtures d’estives situées à quelques kilomètres. Le robot de traite et le tank mobiles installés sur une remorque sont placés au milieu d’un bloc de 23 ha de pâturage.
Mis en route en 2012, le système repose sur une installation de traite mobile. Robot et tank sont installés « sur une bétaillère aménagée à cet effet », annonce Pascal Lecœur. Au bâtiment l’hiver, le robot est positionné de manière stratégique l'été, « au milieu d’un bloc de parcelles de pâturage ».
« Le fonctionnement repose sur un paddock jour et un paddock nuit, avec une liberté totale de circulation autour du robot », explique Ludovic Lagadec, technicien d’expérimentation et responsable du troupeau. La conduite en fil avant garantit un accès permanent à de l’herbe fraîche. « Après la traite du matin, les vaches basculent vers un nouveau paddock ; les dernières y arrivent en début d’après-midi », annonce-t-il.
Pâturage dynamique et circulation libre
Le troupeau, croisé Prim’Holstein, Normand et Jersiais, est au 100% pâturage pendant six mois de l’année. « Ça permet de valoriser entre 3 et 4 T MS d’herbe pâturée chaque année », indique Valérie Brocard, chargée d’expérimentation à la ferme de Trevarez, dans une vidéo publiée par la chambre d'agriculture de Bretagne. Les performances s’inscrivent dans un système très économe, avec un coût alimentaire inférieur à 20 €/1000 l pour la période estivale.
L’activité des animaux diffère nettement d’un troupeau en bâtiment. « L’essentiel de l’activité a lieu au lever du jour, et les passages nocturnes au robot sont rares », lance Ludovic Lagadec. Une porte de tri facilite le passage entre paddocks, elle permet aussi d’isoler facilement une vache pour une IA ou un soin quelconque.
Des conditions indispensables
Pour Valérie Brocard, trois facteurs-clés assurent la réussite du tandem robot–pâturage :
accessibilité entre robot et parcelles : chemins portants, parcellaire cohérent, et clôtures fiables ;
motivation des vaches : un schéma de circulation toujours identique et une récompense immédiate ; un nouveau paddock d’herbe fraîche après la traite ;
un chargement adapté : ne pas dépasser 50 à 55 vaches par stalle de robot.
Des avantages économiques et d’image
Lorsque le système est bien réglé, les bénéfices sont multiples. Le pâturage garantit un fourrage équilibré pour la production laitière, le tout avec un coût alimentaire relativement bas. À cela s’ajoutent le bien-être de l’animal et celui de l’éleveur, avec seulement « 3 heures d’astreinte quotidienne », selon Valérie Brocard.
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