« Par rapport aux grains, les fourrages passent inaperçus sur les marchés agricoles. Ils se vendent peu, ce qui fait qu’on n’a pas de vraies références en termes de prix », expliquait Jérôme Pavie, président de l’AFPF à l’occasion des journées de printemps consacrées à la pérennité des prairies. « Pourtant, ce sont des ressources essentielles aux élevages ruminants. En France, on a un peu plus de 11,5 millions d’hectares de prairies, soit près de 20 % du territoire. Elles ont donc un rôle central. »
Les prairies soumises aux conditions environnementales
« Les prairies sont des puits de carbone, de protéines et de biodiversité. Elles constituent un grand levier de l’agroécologie », poursuit Jérôme Pavie. Pour autant, elles sont soumises à un contexte changeant, principalement lié au climat. Et la dynamique de végétation s’y adapte. « C’est ce qu’on voit en prairies permanentes, poursuit Pascal Carrère d’Inrae. La production y est très variable suivant la fertilité du sol, la composition botanique de la prairie, et les conditions climatiques. »
« En prairie semée, la production est maximale en années 2 et 3 puis elle diminue : la flore se diversifie avec le développement d’espèces moins performantes. Puis, au fil des années, elle atteint un équilibre avec une sorte de naturalisation du couvert. »
Pas de bonne ou de mauvaise prairie
« Dans un contexte d’instabilité écologique, économique et sociale, le fait de maintenir longtemps une prairie en bon état devient un enjeu pour les éleveurs et les gestionnaires du territoire », explique Pascal Carrère pour qui il n’existe pas de bonnes ou mauvaises prairies ; « tant qu’elles répondent aux attentes des éleveurs. »
Et pour assurer leur pérennité, l’éleveur dispose de plusieurs leviers. Et l’expert rappelle les éléments principaux à avoir en tête :
- En prairies temporaires : veiller à l’adéquation entre choix d’espèces et l’usage ;
- En prairies permanentes : raisonner le niveau d’exploitation en regard de la fertilité du milieu.
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