Menu

Allongement du pâturageP.Pierre : « On sous-estime la capacité de récupération hivernale des prairies »

P.Pierre : « On sous-estime la capacité de récupération hivernale des prairies »

Pour Patrice Pierre du service fourrage et pastoralisme de l’Institut de l’élevage, allonger les périodes de pâturage est un levier important, sur lequel les systèmes allaitant ont intérêt à travailler pour réduire les coûts de production et le travail d’astreinte en bâtiment.

Voir l’interview sur l’allongement du pâturage avec Patrice Pierre de l’Institut de l’élevage.

L’allongement du pâturage s’effectue autour de trois périodes clés : « on peut généralement gagner deux bonnes semaines sur la date de mise à l’herbe au printemps, profiter de stocks d’herbe sur pied non épiée en début d’été et enfin allonger la période de pâturage automnal voire hivernal », résume Patrice Pierre de l’Institut de l’élevage.

Rendement annuel équivalent

En automne et en hiver, l’impact du matraquage des prairies par les bovins reste assez modéré, notamment en pratiquant un pâturage tournant. « Différentes études montrent que l’on sous-estime trop souvent la capacité de récupération des prairies après un pâturage hivernal. Le rendement annuel reste identique mais l’on observe un décalage d’une à deux semaines de la reprise de la pousse au printemps. » Par contre, le risque d’impact sur le rendement en herbe est plus élevé en période estivale, lorsque le piétinement se combine à la sécheresse, auquel cas mieux vaut affourager les animaux sur une "parcelle parking".

« On sous-estime également les capacités de croissance compensatrice des animaux après une période où l’herbe est peu abondante. Si la croissance des animaux ne descend pas en-dessous d’1 kg de Gmq, alors la prairie est tout à fait capable de satisfaire les besoins. »

 

Réagir à cet article

Sur le même sujet