Tous les bovins qui pâturent hébergent des parasites gastro-intestinaux, susceptibles d’impacter leurs performances. Ci-dessous quelques clés pour comprendre comment garder le contrôle, favoriser la mise en place d’une immunité solide ou éviter l’apparition de résistance.
Vous avez manqué le webinaire spécialement consacré aux vers du tube digestif, coanimé par Nadine Ravinet, professeure en parasitologie à l’école vétérinaire Oniris et Etienne Fourmont, agri-Youtubeurre ? La Factory de Web-agri vous donne accès au replay.
« Dès lors qu’un troupeau pâture, l’infestation par les strongles est inévitable », souligne d’emblée Nadine Ravinet. « Le zéro parasite n’existe pas. Les bovins disposent cependant d’une immunité naturelle. Mais, lorsque l’infestation devient trop importante, il peut s’avérer nécessaire d’agir pour garder le contrôle dans l’instant T… et sur le long terme. » Invitée de ce webinaire consacré au parasitisme des bovins, Nadine Ravinet enseigne la parasitologie à l’école vétérinaire Oniris de Nantes. En ligne également pour partager son expérience du terrain, l’agri-youtubeurre Etienne Fourmont, éleveur laitier dans la Sarthe.
Ostertagia ostertagi, le “ver de la caillette”
Parmi les strongles en question, Ostertagia ostertagi est considéré comme le plus fréquent et le plus pathogène. Ses larves causent des lésions dans la caillette et engendrent des déficits de croissance chez les génisses dont l’immunité n’est pas encore complète. Chez certaines vaches adultes, Ostertagia peut aussi être responsable d’une baisse de production laitière, affecter la fertilité et l’état de santé général.
Les multiples enjeux de la gestion du parasitisme
Garder le contrôle du parasitisme sur son élevage représente un enjeu majeur. Une bonne gestion des strongles gastro-intestinaux permet de :
- soulager les génisses en première saison de pâture ;
- favoriser le développement de l’immunité dans le pré-troupeau ;
- traiter en ciblant uniquement les animaux réellement pénalisés ;
- conserver l’efficacité des traitements en évitant l’apparition de résistance ;
- limiter l’écotoxicité sur la microfaune des prairies.
Huit mois pour développer l’immunité des génisses
Avant même d’envisager l’administration d’un vermifuge, le premier levier pour lutter contre les strongles consiste à exposer les jeunes aux parasites. Objectif : stimuler la mise en place de l’immunité. Chez les bovins, ce mécanisme de résistance naturelle réduit la charge parasitaire et limite l’excrétion d’œufs dans les bouses. Huit mois de temps de contact effectif (TCE) sont nécessaires pour obtenir une immunité complète.
Traiter les génisses en cours de saison reste toutefois fréquent quand la pression parasitaire augmente. La rentrée à l’étable est aussi un moment-clé pour évaluer quels animaux doivent être vermifugés. Dans ce webinaire, Nadine Ravinet et Etienne Fourmont délivrent leurs conseils sur le choix de la date pour positionner un antiparasitaire, et celui des outils de diagnostic.
Traitements ciblés sélectifs : les clés pour y arriver
La mise en pratique des traitements sélectifs ciblés figure aussi au programme. À contre-courant de la vermifugation systématique, cette approche est source d’économies, limite l’apparition de résistances et préserve la microfaune des prairies. Critères de tri à prendre en compte, voies d’administration à privilégier, Nadine Ravinet et Etienne Fourmont vous livrent les clés d’une gestion optimisée du risque parasitaire sur vos bovins.
Ils rétrofitent un John Deere en électrique : le verdict après un an d’utilisation
Après la Prim’Holstein, la Génétique Haute Performance débarque en Normande
Logettes ou aire paillée ? Comment sont logées les vaches laitières françaises
La dégradation de la conjoncture menace le prix du lait
L’armoricaine, support de formation au lycée La Touche
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
À Versailles, les agriculteurs de la FNSEA/JA veulent interpeler Emmanuel Macron
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine